Dans leur action contre le non-respect du dispositif préventif mis en place par les autorités en vue de juguler l'accroissement des contaminations par la Covid-19 à Boumerdès, les services de police sont passés aux sanctions. Il y a lieu de rappeler que les policiers n'ont pas cessé de mener des campagnes de sensibilisation. Ainsi, selon le bilan qui nous été communiqué, durant la période allant du 31 octobre au 9 novembre, 2 049 citoyens ont été sanctionnés. 1 649 ont été pénalisés par une amende de 10 000 dinars pour ne pas avoir mis la bavette. Même peine infligée à 168 citoyens qui n'ont pas respecté le confinement à partir de 23 heures. Le couvre-feu entre maintenant en vigueur à partir de 20 heures dans la wilaya de Boumerdès. Les pénalités sont plus grandes pour les commerçants et les transporteurs qui ne respectent pas ce dispositif. Dans ce cadre, 20 véhicules de transport de marchandises, circulant durant le couvre-feu, ont été mis en fourrière, durant la même période, avec établissement des P-V qui seront transmis à la justice. Idem pour 35 conducteurs de bus qui ont fait fi des mesures de prévention sanitaire permettant à des voyageurs l'accès sans masque. De même, 11 taxieurs se sont vu, également, infliger un procès de 10.000 DA avec transmission des P-V à la justice. 166 commerçants ont été également sanctionnés pour les mêmes infractions. Par ailleurs, leurs dossiers seront remis à la Direction du commerce pour d'autres pénalités administratives éventuelles. «Les commerçants doivent dorénavant fermer leurs magasins à 19h30 pour éviter les clients de la dernière minute qui les exposeront à des contraventions», nous a déclaré un officier supérieur. Les hôpitaux proches de la saturation Ce retour à la fermeté survient, d'une part, dans un climat de relâchement général au niveau de la population – il y a malheureusement toujours des citoyens qui croient que le coronavirus n'existe pas — et, d'autre part, dans un climat tendu au niveau des hospitalisations à cause du coronavirus. Une source hospitalière nous brosse un tableau général. «Nous sommes proches de la saturation. Sur les 261 lits disponibles au niveau des 3 hôpitaux de la wilaya, 201 sont occupés. Le taux d'occupation est de 95% à Thénia, 75% à Bordj-Menaïel et 70% à Dellys. Concernant les 15 lits de réanimation, ils sont utilisés à 95%. De plus, l'équilibre entre les admissions et les sorties, pour guérisons est rompu. En effet, ces derniers temps, il y a plus d'admissions que de sorties. Je crains le recours au plan B c'est-à-dire la réquisition de certaines auberges pour prendre en charge les malades.» Les moyens sont disponibles mais le personnel hospitalier est fatigué. Les médecins ne manquent pas de lancer un appel aux citoyens qui, «eux aussi doivent accomplir leur part de l'effort de la lutte contre cette pandémie». Abachi L.