L'agression militaire perpétrée, vendredi dernier, par le royaume alaouite contre le peuple sahraoui dans la région d'El-Guerguerat au Sahara Occidental ne cesse de susciter des réactions de désapprobation par la classe politique. M. Kebci - Alger (Le Soir) - C'est ainsi que le Front de libération nationale qualifie ce fait de «dérapage dangereux dont la responsabilité incombe au côté marocain qui a été le premier à piétiner le cessez-le-feu entre les deux parties». Une escalade qui intervient, note le FLN, dans un contexte où les Sahraouis sentent qu'ils sont «délaissés par la communauté internationale alors que le Maroc poursuit son adversité, lui qui bénéficie du soutien et de la complicité claire de certains grands pays dont la France» qui, selon le vieux Front, porte une «grande responsabilité dans le retard de la solution politique de la question du Sahara Occidental». Et d'inviter le royaume alaouite à «cesser ses agressions et au respect des résolutions onusiennes et celles de l'Union africaine acté en 1991, portant cessez-le-feu». Il exhorte également le secrétaire général de l'ONU à nommer, au plus vite, son envoyé spécial au Sahara Occidental à l'effet de relancer le dossier d'autodétermination du peuple sahraoui selon les résolutions des Nations-Unies». Pour sa part, le mouvement El Binaa a condamné avec force cette agression militaire marocaine contre le peuple sahraoui dans la région d'El-Guerguerat au Sahara Occidental, appelant l'ONU à assumer son entière responsabilité face aux violations marocaines répétées. «Nous suivons avec grande inquiétude l'agression militaire perpétrée par des unités de l'armée marocaine contre le peuple sahraoui sans défense dans la région d'El-Guerguerat au Sahara Occidental, sur les frontières avec la Mauritanie», a indiqué le mouvement que préside Abdelkader Bengrina dans son communiqué. Et au mouvement d'exprimer sa vive condamnation de «cette agression qui constitue une violation flagrante du droit international, une menace pour la paix et la sécurité internationales, et une provocation visant à saper le processus de résolution de la cause sahraouie juste, sous la supervision de l'ONU». De son côté, le Rassemblement national démocratique condamne ce qu'il qualifie de «provocations dangereuses des forces d'occupation marocaines», estimant qu'elles constituent des «menaces pour la sécurité et la paix dans la région et un piétinement des règles juridiques et des procédures de cessez-le-feu et un coup dur au processus de règlement de la question sahraouie en enclenchant le processus d'autodétermination du peuple sahraoui en conformité avec les résolutions des Nations-Unies y afférentes». Une organisation des Nations-Unies que le RND invite à prendre ses «responsabilités quant au respect du cessez-le-feu de 1991 et la relance de la Minurso en vue de la tenue du référendum portant autodétermination du peuple sahraoui». Le parti que préside Soufiane Djilali estime que la région enregistre une «escalade militaire inquiétante suite à l'opération militaire menée par les forces royales marocaines contre des civils sahraouis, ce qui constitue, selon Jil Jadid, un «pied-de-nez au cessez-le-feu et au pacte d'entente portant sur le processus de paix pacté entre les deux parties sous l'égide des Nations-Unies». Réitérant son soutien moral au peuple sahraoui, Jil Jadid insiste sur sa «conviction» que «seules des négociations directes et sans préalables et une bonne intention entre le royaume alaouite et le Front Polisario sont à même de déblayer le terrain pour une solution politique juste et finale en vertu de la légalité internationale et des résolutions onusiennes concernant le règlement». Pour sa part, Talaie el Hourriyet dénonce ce qu'il qualifie «d'atteintes graves par le Maroc au cessez-le-feu signé avec le Front Polisario en 1991 » et de «piétinement de l'accord militaire signé entre les deux parties et les Nations-Unies. Il invite le royaume du Maroc à la «cessation immédiate et sans conditions de ses agressions», estimant que «l'escalade adoptée par Rabat à travers cette dernière agression constitue une tentative vaine et témoigne du renoncement du royaume alaouite quant à ses engagements internationaux et de tous les accords conclus avec la République sahraouie et constitue un défi à la paix et à la sécurité dans la région à même d'avoir des répercussions graves pas seulement sur le Maroc et le Front Polisario mais sur l'ensemble de la région». M. K.