Le P/APC de Boumerd�s, Sarni Mohand, est convoqu� les 3 septembre et 6 octobre prochains par le juge d�instruction du tribunal de Bordj-M�na�el, wilaya de Boumerd�s. Le P/APC de l�ex-Rocher-Noir, �lu sur la liste du Parti des travailleurs, devra d�ployer une somme d�efforts pour convaincre le magistrat instructeur que les soup�ons qui p�sent sur lui au sujet de deux affaires li�es � sa gestion sont infond�s. Le premier dossier sur lequel le premier magistrat de la municipalit� de Boumerd�s devra s�expliquer concerne l��tablissement de d�cisions d�affectation de chalets. Le second dossier, le plus lourd, porte sur une passation douteuse d�un march� de r�alisation de travaux et la falsification d�un proc�s-verbal de r�union dans le but de r�gulariser ce contrat de r�alisation. C�est la brigade �conomique de la S�ret� de wilaya de Boumerd�s qui a enqu�t�, en 2009, sur ces deux, affaires. Il �tait question � l��poque, concernant le dossier du march� de passation ill�gale de march�, de fausse d�claration et de dilapidation de biens publics. En 2009, une commande verbale est pass�e aupr�s d�un entrepreneur qui a un lien de parent� avec un adjoint de Sarni. Cette commande de 4 168 468,51 DA concerne des travaux et des fournitures pour l�am�nagement du bureau du pr�sident. Plus tard, un P-V de r�union dat� du 9 septembre 2008 au sujet de cette d�pense fait son apparition. C�est en fait le document par lequel le scandale �clate au grand jour ( Le Soir d�Alg�rie du 26 mai 2009). Il est question, dans ce document, d�une rencontre de l�ex�cutif communal (le pr�sident et ses 4 adjoints) durant laquelle le march� a �t� accord� � l�unique soumissionnaire. Seulement voil�, deux vice-pr�sidents d�clarent qu�ils n�ont assist� � aucune r�union de ce genre. D�ailleurs, dans le P-V en question, seules les signatures du pr�sident et deux de ses adjoints du m�me parti � le PT� sont consign�es. Questionn� au sujet de ce dossier, le P/APC de Boumerd�s charge son vice-pr�sident Khellat Fadhil. Selon ses dires, c�est ce dernier qui a falsifi� ce document. �Il a commis un abus de confiance�, nous dit-il au t�l�phone �Je rentrais de cong� lorsque Khellat et Tama La�d (un autre vice-pr�sident du m�me parti, ndlr) m�ont pr�sent� un P-V visant � r�gulariser la commande que Khellat a pass�e durant mon cong�. C�est lui qui a sign� le bon de commande. J�ai sign� ce P-V en toute confiance�, explique-t-il. Il est certain que Sarni aura la t�che difficile pour convaincre le juge d�instruction de sa bonne foi. En effet, d�aucuns ne peuvent que s�interroger : comment croire � la na�vet� le fait de cautionner un document officiel mentionnant la tenue d�une r�union que le P/APC lui-m�me a pr�sid�e mais qui ne s��tait r�ellement pas d�roul�e et que, par ailleurs, cette rencontre, fictive, impliquait des personnes � leur insu ? Quels sont les arguments tangibles qu�avancera le P/APC pour convaincre le juge que cela fait partie du plan machiav�lique de son vice-pr�sident qui voulait cacher une autre action jug�e illicite (la passation de march�) ? Sarni rejette �galement toute responsabilit� dans l�affaire li�e au trafic de chalets. Selon lui, c�est un �lu � qui des associations locales ont cass� la porte du chalet qui aurait d�pos� une plainte. Or, tout Boumerd�s sait qu�un trafic de chalets se d�roule depuis longtemps dans la ville et que justement les pr�sidents de certaines associations n��taient que de simples rabatteurs de responsables locaux. C�est certainement ce volet qui int�ressera plus le juge d�instruction. A ce sujet, l�ancienne chef de la da�ra sera-t-elle convoqu�e par le juge ? C�est en effet elle qui chapeautait la distribution de ces habitations en pr�fabriqu� dans la da�ra de Boumerd�s.