Huit �lus de l�Assembl�e populaire communale de la ville de Boumerd�s se sont r�unis, derni�rement, pour d�cider du second retrait de confiance � leur pr�sident Sarni Mohand, �lu en 2007 sur la liste du Parti des travailleurs (PT). Le premier retrait a eu lieu en janvier 2009. Les contestataires ont � cet effet transmis le P-V de la r�union au wali de Boumerd�s accompagn� d�autres documents li�s � leur protestation, qui remonte au d�but de 2009. Effectivement, 9 �lus sur les 11 que compte l�Assembl�e de l�ex- Rocher noir avaient sign� le 24 janvier 2009 un retrait de confiance � Sarni. Ils demandaient par cons�quent sa destitution. Entre-temps, le wali de Boumerd�s a r�uni l�Assembl�e pour lui imposer une r�conciliation avec son pr�sident. Cet accord s�est av�r� par la suite d�sastreux, estimaient 9 �lus, puisqu�ils reviennent � la charge en juillet 2010 pour d�gager officiellement toute leur responsabilit� quant � ce qui se passait dans cette municipalit�. Les int�ress�s reprochaient � leur pr�sident d�avoir fait fi de ses engagements pour redresser la situation de la commune et lui demandaient d�abandonner la m�thode de gestion personnelle et opaque. Cet engagement, rappelaient-ils, avait �t� pris lors de la r�union de r�conciliation sous la pr�sidence du wali. Dans leur liste des griefs retenus contre leur pr�sident et desquels ils se d�marquaient, ils ont �num�r�, entre autres, le manque de concertation, la mauvaise gestion, le non-respect de la l�gislation en mati�re de gestion des affaires communales, la dilapidation des deniers publics et les absences r�p�t�es. La protestation n�est pas l�unique probl�me pos� au premier magistrat de la ville de Boumerd�s. Il est convoqu�, les 3 et 6 de ce mois par le juge d�instruction du tribunal de Bordj-Mena�el. Il doit r�pondre de son implication dans deux dossiers concernant notamment un trafic de chalets et la falsification des documents d�un march� pass� par la commune. Toujours dans le m�me sillage des �affaires� dans la commune de Boumerd�s, il y a celle qui se rapporte � la construction d�un march� de fruits et l�gumes. Lorsque nous avons pos� la question � Sarni sur ce projet, il nous a d�clar�, il y a quelques semaines, qu�il a co�t� � la commune pr�s de 6 millions de dinars � il n�a pas �t� d�une grande pr�cision � et qu�il a �t� r�alis� en deux �tapes. Ce n�est pas l�avis des �lus que nous avons questionn�s � ce propos. Pour eux, il est question d�une d�pense de 7,5 millions de dinars. D�autres voix autoris�es n�h�sitent pas � avancer une somme de 8 millions de dinars. Le probl�me est que cet espace, si tant est qu�il existe r�ellement en tant que march� de proximit�, aurait �t� am�nag� sur le territoire appartenant administrativement � la commune voisine, Th�nia en l�occurrence. Seconde constatation, le terrassement sur quelques ares et une cl�ture sommaire �rig�e sur quelques dizaines de m�tres sont, selon des sp�cialistes, d�un co�t exorbitant pour le tr�sor de la commune. En tout cas, les vendeurs ambulants auxquels �tait destin� cet espace continuent � encombrer le RN24. D�s son arriv�e, le nouveau wali de Boumerd�s, Kamel Abb�s, aura � g�rer ce probl�me de la commune du chef-lieu de wilaya. Il aura plusieurs options pour le r�soudre. Au plan politique, il pourra demander au pr�sident de l�APC de d�missionner, �tant donn� que ni la gestion de cette importante municipalit� ni les relations avec les autres �lus ne sont pr�s de � s�am�liorer. Ayant un nouveau retrait de confiance d�cid� par la majorit� en main, il a �galement la possibilit� de mettre � ex�cution l�article 55 du code communal. C�est-�-dire de convoquer l�Assembl�e pour un vote de d�fiance. 8 voix en faveur de la destitution sont suffisantes pour �carter Sarni de la pr�sidence. En outre, en fonction de la d�cision du magistrat instructeur, l��ventualit� de l�application de l�article 32 du m�me code n�est pour l�heure pas totalement �cart�e. En tout �tat de cause, les jours de Sarni � la t�te de l�ex�cutif de la commune de Boumerd�s sont compt�s. A moins que�