Facture d��lectricit�, rentr�e scolaire, A�d-El-Fitr, fruits et l�gumes, viande et poisson frais, voil� d�j� 15 jours pass�s du mois de Ramadan et les petites bourses (retrait�s et travailleurs � revenu modeste, et Dieu sait qu�ils sont tr�s nombreux), n�en peuvent plus, elles sont essouffl�es financi�rement. Les souks et les march�s sont pleins � craquer mais peu de couffins sont remplis. Les consommateurs circulent entre les �tals � la recherche de fruits et l�gumes � petit prix. La laitue � 80 DA, l�oignon � 30 DA, le poivron � 80 DA, le haricot � 100 DA, la courgette � 60 DA, la past�que � 70 DA, le steak � 1 000 DA le kilo, le filet � 1 500 DA, le foie � 1 200 DA/ kg, et la liste est encore longue. Que font les inspecteurs de la DCP de Bordj-Bou-Arr�ridj pour lutter contre la sp�culation et pour la pr�servation du pouvoir d'achat du citoyen ? Qui contr�le les boucheries qui vendent de la viande congel�e au prix de la viande fra�che ? Qui se soucie de la qualit� de la viande hach�e et des merguez ? Les citoyens ont remarqu� un grave d�ficit des inspecteurs de la DCP sur le terrain, ce qui encourage les boucheries � imposer leur loi. Il y a des gens tr�s pauvres qui cherchent leur pitance dans les poubelles. En effet d�s la fermeture du march�, � 18h30, des dizaines de personnes fouillent les cageots et cartons entass�s aux pieds des vendeurs, pour ramasser des tomates �clat�es, des courgettes, des carottes, etc. Ils viennent grappiller la nourriture jet�e � terre. On appelle cette pratique le glanage alimentaire et les r�cup�rateurs des glaneurs. Le ph�nom�ne n'est pas nouveau. La nouveaut� c�est le nombre, il y en a de plus en plus, avant c��tait surtout des personnes �g�es. �D�sormais, c�est tout le monde, des jeunes et moins jeunes viennent r�cup�rer les invendus jet�s � terre.� C�est un vrai scandale de voir des citoyens vivre de �� alors que les caisses de l�Etat sont pleines � craquer. M�me si l�Etat apporte une aide aux d�munis, cela reste tr�s en de�� des attentes des laiss�s-pour-compte. Il faut encore que l�appareil de l�Etat se retrouve comme un m�nage en banqueroute, oblig� de payer le couffin (huile, semoule, sucre, caf�, etc.) pour s�acheter momentan�ment une paix sociale. Il est vrai aussi que l�Etat n�a pas le choix, car il est hant� par le spectre d�un soul�vement populaire. Donc, il appartient au pr�sident Bouteflika de faire en sorte de diminuer le taux d�inflation et le taux de ch�mage tout comme il avait d�cid� du taux de participation aux �lections pr�sidentielle.