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La spéculation, un avant-goût d'un Ramadhan cher
Des produits ont déjà déserté les marchés de fruits et légumes
Publié dans La Tribune le 24 - 08 - 2008

Le marché situé dans le quartier de Belcourt, communément appelé «marché T'nach», est plein à craquer en cette matinée de samedi. Mais, paradoxalement, peu de couffins sont remplis. Les consommateurs errent entre les étals à la recherche d'un légume à acheter. Il s'agit bien d'une errance tellement le marché est dégarni.
De l'oignon à 25 DA le kilo, de la pomme de terre entre 25 et 40 DA et un peu d'aubergine à 30 DA. Pour le reste, il faut repasser. Les légumes exposés ne méritent même pas d'être donnés à la consommation pour les bestiaux, tant leur état de dégradation est avancé. Pourtant, les prix de ces légumes sont exorbitants ! La laitue est cédée entre 100 et 120 DA, le prix du haricot est également fixé à 100 DA alors que le poivron atteint les 90 DA. La courgette ou encore la tomate, ces deux légumes «rois» du mois de Ramadhan -du fait qu'ils entrent dans la préparation de l'incontournable «chorba»- connaissent pour leur part une hausse de prix vertigineuse. Il est déjà loin le kilo de tomate à 10 ou encore 15 DA. Hier, la tomate, cédée entre 25 et 35 DA, était d'un choix si médiocre qu'aucune ménagère n'a pensé à l'acheter. La courgette annonce déjà la couleur avec 70 DA le kilo, une semaine avant le Ramadhan. Il s'agit bien là d'une mercuriale annonciatrice d'un mois de Ramadhan très cher. Mais s'il est reconnu aux commerçants le libre exercice des prix de vente, il leur est néanmoins interdit de faire dans la spéculation. Pourtant, c'est exactement ce qui se passe. Les produits de consommation semblent avoir été retirés du marché en attendant le début du mois de Ramadhan afin que la barre des prix soit fixée au plus haut.
Certains commerçants le disent sans gêne : «La tomate réapparaîtra dans une semaine. Son prix sera évidemment revu à la hausse durant le mois de jeûne.»
D'autres avancent d'autres raisons à la pénurie d'approvisionnement des marchés. Selon certains, «nous sommes à la fin de la saison, il est donc normal que les produits exposés soient de mauvaise qualité. Il faut attendre l'arrivée de la marchandise de la prochaine cueillette». Pour d'autres, «face à la hausse des prix des engrais, les fellahs en utilisent de petites quantités afin de rentrer dans leur frais et c'est la raison pour laquelle les fruits et légumes récoltés sont de mauvaise qualité». Concernant la «disparition» de la tomate des étals et de la mauvaise qualité des quantités exposées, les commerçants soutiennent qu'il s'agit là de la tomate qui n'a pas été produite sous serre : «Dans une quinzaine de jours, une nouvelle récolte de tomate sous serre approvisionnera les marchés. Elle sera de meilleure qualité.» Donc, pas avant l'arrivée du mois de Ramadhan ! Face à cette situation que peut faire le consommateur ? Ce dernier se limite actuellement à acheter quelques fruits dont les prix restent néanmoins abordables.
Des pommes à 60 DA, le raisin à 100 DA ou encore le melon à 40 DA le kilo. Mais ce n'est pas ce qui pourrait lui permettre de préparer un repas pour ses enfants. Du côté de la viande, qu'elle soit blanche ou rouge, ce ne semble pas mieux. Le kilo du poulet est déjà à 200 DA alors que celui du filet de bœuf atteint les 1 200 DA.
Le prix du kilo de viande de mouton est autour de 600 DA, le frais, et à 450 DA, le congelé. En butte à la fièvre des prix, les citoyens s'interrogent sur l'application sur le terrain des mesures de régulation annoncées par le gouvernement mais finissent par lâcher : «Nous allons être saignés comme chaque année durant le mois de la piété et de la miséricorde.» Il faut rappeler, enfin, que le gouvernement a annoncé des mesures visant la régulation des produits de large consommation comme la pomme de terre, la viande, la tomate et l'oignon. Une enveloppe de 3 milliards de dinars a été allouée au Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Sypralac). Mais tout porte à croire que le marché en Algérie évolue sans tenir compte de la moindre loi. *
H. Y.


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