Les dernières précipitations enregistrées depuis samedi dans plusieurs wilayas du pays et l'annonce de la poursuite des conditions atmosphériques favorables pour la saison agricole 2020-2021 sont accueillies avec soulagement par les agriculteurs dans un contexte marqué par le stress hydrique et la situation sanitaire. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Le département des ressources en eau s'attend à ce que les 75 barrages que compte le pays connaissent un taux de remplissage appréciable dans les jours à venir dans une conjoncture de stress hydrique qui menace l'approvisionnement en eau potable et la production agricole. Il faut dire que l'Algérie a enregistré une faible pluviométrie depuis le début de l'hiver avec des températures ayant dépassé parfois les moyennes mensuelles, notamment durant les mois d'octobre et de novembre, une situation marquée par des températures « exceptionnelles », selon les professionnels. Autant dire également que la situation atmosphérique qui a marqué la fin du mois de novembre annonçant les premières pluies hivernales de l'année est perçue favorablement par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural quant à la réussite de la saison agricole 2020-2021 et laisse présager une production céréalière abondante en raison de la bonne pluviométrie attendue mais aussi grâce aux moyens mobilisés. Il est utile de signaler que le contexte de stress hydrique installé depuis plusieurs mois en Algérie a sévèrement impacté les éleveurs d'ovins, de bovins et de camelins du fait du manque de pluies mais aussi de la situation sanitaire liée au Covid-19. De ce fait, à la demande du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelhamid Hamdani, tous les acteurs du secteur de l'élevage de bétail étaient réunis hier au siège du ministère afin de débattre de tous les problèmes de l'activité. Selon le président du Conseil national interprofessionnel de la filière des viandes rouges, « le secteur connaît un surplus de production », et c'est dans ce cadre que le ministre a été interpellé afin de faciliter toutes les dispositions d'exportation de viandes. Une mesure, selon lui, qui réglerait ce problème de « surproduction ». Par ailleurs, l'Association nationale des éleveurs et la Fédération nationale des éleveurs revendiquent, pour leur part, la baisse du prix des aliments de bétail jugé « inaccessible » par les éleveurs de bétail. Pour cela, la chargée de communication dira que le ministère a pris toutes les dispositions dans ce domaine par le biais d'un nouveau dispositif qui consiste en la participation de l'Office national des aliments de bétail (Onab) visant à répondre aux besoins des éleveurs, notamment en matière de disponibilité d'orge et à des prix étudiés. L'on a appris au cours de la réunion d'hier que l'Onab s'engage à livrer un produit « palliatif » à base de maïs, de son et d'orge afin de limiter les quotas d'orge et ainsi parvenir à l'allègement de la facture des importations du produit. Par ailleurs, parmi les instructions prises par le ministre de l'Agriculture en matière de l'élargissement de la distribution des aliments de bétail, une note est adressée aux walis afin de « veiller au respect des dispositions prévues dans les dispositifs de soutien à l'orge et au son gros ». Selon le ministre de l'Agriculture, cette nouvelle stratégie vise le règlement du problème de disponibilité des aliments de bétail « sur les plans de la régulation, la disponibilité et le prix » au profit des éleveurs. A. B.