Pour beaucoup d'employeurs mais également d'employés, le dilemme est entier : après une contamination avérée au Covid, ils ne savent pas quelle attitude adopter en vue d'une reprise de l'activité professionnelle. Résultat : beaucoup d'approximations mais également d'abus de la part d'employeurs qui exigent de leurs employés un second test PCR pour pouvoir réintégrer les entreprises. Le ministère de la Santé vient d'émettre une instruction dans laquelle il actualise la conduite à tenir pour la levée du confinement et la reprise du travail. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Après une contamination avérée au Covid-19, le retour à la normale n'est pas toujours évident, notamment en milieu professionnel. Beaucoup d'employés contaminés ne connaissent pas leurs droits en la matière. Les employeurs n'en savent pas plus visiblement puisque la conduite à tenir diffère d'une entreprise à une autre. Le ministère de la Santé remet un peu d'ordre en émettant une instruction portant le n°21 et datée du 30 novembre 2020 relative à « l'actualisation des critères de levée de confinement et de reprise de travail d'un cas Covid-19 ». Ladite note signée par le directeur de la prévention précise que les dispositions prises prennent compte de « l'état actuel des connaissances scientifiques » et visaient à définir les critères de levée de confinement et de reprise de travail d'un cas Covid-19. Il en ressort que la conduite à tenir dépend des « formes cliniques » développées par le patient. C'est ainsi que pour les formes bénignes à modérées chez des cas confirmés, le confinement doit durer dix jours de à partir du premier jour de l'apparition des symptômes. Pour les formes les plus sévères, le confinement ne peut être levé qu'à compter du 21e jour en fonction de l'évolution clinique. Les cas asymptomatiques ne sont pas en reste et ne doivent pas non plus échapper aux mesures de confinement. L'instruction précise que pour les formes asymptomatiques, confirmées par PCR : le confinement doit être d'une durée de dix jours à compter du jour du prélèvement positif. Si entre-temps, des symptômes se manifestent, il est demandé de leur appliquer les recommandations pour les cas symptomatiques. La note du ministre de la Santé vient ainsi clarifier les choses, notamment pour les sujets contact, ne développant pas de symptômes et qui, jusque-là, peinaient à convaincre leurs employeurs de la nécessité de s'isoler. Autre précision de taille : si la reprise d'une activité professionnelle est assujettie à une décision médicale, le critère virologique PCR n'est pas nécessaire pour la reprise du travail. En clair : inutile de refaire un test PCR pour pouvoir reprendre une activité professionnelle. La note ne précise nullement que le constat de la contamination ou de la guérison devait se faire par un médecin exerçant au niveau des structures publiques. Le ministère de l'Education avait, en effet, jugé utile de décréter que les certificats médicaux attestant d'une contamination au Covid-19, émanant des médecins exerçant en cabinet, n'étaient pas valides. Il s'agissait pour le ministère de la Santé de mettre à jour des critères de guérison qui dataient du début de l'épidémie en Algérie. À l'époque, il était exigé que des tests soient effectués à la fin du confinement avant qu'un patient, dont l'atteinte au Covid-19 était confirmée, ne soit déclaré guéri et éligible à une levée du confinement. Une démarche jugée actuellement inutile. N. I.