Face à la cherté des examens médicaux nécessaires au dépistage du Covid-19, le gouvernement réagit. Il institut des « aides financières » pour les personnes effectuant des tests PCR, sérologiques ou devant faire un scanner. L'exécutif n'en dit pas plus sur les modalités d'octroi de ces aides ni les conditions pour en bénéficier. La piste du remboursement par la Cnas semble néanmoins exclue. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Depuis que les laboratoires privés ont été autorisés à effecteur les tests pour le dépistage du Covid-19, la polémique autour des prix pratiqués n'a cessé d'enfler. Face aux frais élevés engagés par les personnes devant les effectuer, le gouvernement a pris samedi la décision d'octroyer des aides financières de l'ordre de 5 000 DA pour les frais engagés au titre de l'examen du scanner thoracique, de 3 500 DA pour les frais engagés pour les PCR et de 1 500 DA pour le test rapide antigénique Covid-19. Cette mesure entrera en vigueur à compter du 1er janvier prochain pour une durée de six mois renouvelable en fonction de l'évolution de la situation épidémiologique. Le communiqué sanctionnant le Conseil interministériel n'en dit pas plus. Aucune information sur les modalités d'octroi des aides ni sur les conditions requises pour en bénéficier. Le communiqué en question se contente d'indiquer que le Premier ministre avait présidé un Conseil interministériel consacré à l'examen des conditions et modalités d'amélioration des remboursements des prestations médicales relatives à la Covid-19 auquel ont pris part les ministres en charge de l'Intérieur, des Finances, de la Solidarité nationale, du Commerce, de la Santé, du Travail et de l'Industrie pharmaceutique. Il y a été question de rappeler « la nécessité d'apporter tout le soutien et l'assistance aux citoyens notamment en ces moments difficiles caractérisés par la crise sanitaire liée au coronavirus et qui a fortement impacté toute la population, en particulier les plus démunis », ajoutant que « l'objectif recherché par les pouvoirs publics est d'aider les citoyens dans les frais engagés pour les examens de scanner et les tests PCR et antigéniques ». Il faudra attendre sans doute avant de connaître les détails d'ordre pratique. Jeudi dernier, le Syndicat national des laboratoires d'analyses avait été convié à une réunion avec le ministère de la Santé avec, pour ordre du jour, la question des prix des tests. Le syndicat a présenté une communication expliquant que le prix de revient d'un test PCR tournait autour de 12 000 dinars et que pour essayer d'en baisser les tarifs, il fallait faire baisser les taxes imposées aux laboratoires. Le ministre de la Santé avait alors estimé que cela nécessitait un processus trop long. Pour le syndicat, la seule solution reste le remboursement des tests par la Cnas, une option que le ministre de la Santé avait déjà balayée du revers de la main. N. I.