Le ministre des Finances, Aimen Benabderrahmane, a assuré que l'Etat s'engage à aider les entreprises agonisantes à sortir du cercle infernal de l'endettement, soulignant, néanmoins, que le processus de préservation du tissu industriel public devra inéluctablement passer par des conditions préalables, dont la réadaptation du mode de gestion de ces entreprises. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - « L'Etat sera là pour accompagner ses entreprises nationales, publiques et privées », a garanti, hier dimanche, Aimen Benabderrahmane en marge du lancement du nouveau portail internet du ministère des Finances. Il insiste, cependant, sur le fait que son département se penche actuellement sur la méthode à mettre en place pour « actionner le mode de préservation du tissu industriel public ». Pour autant, Aimen Benabderrahmane souligne qu'en ce qui concerne la dépense publique, «l'Etat sera très prudent dans la manière d'utiliser les crédits bancaires injectés à ces entreprises». Il n'est plus question, dit-il d'injecter des fonds sans tenir compte du mode de gouvernance et de gestion qui est opérant au niveau de ces entreprises. Il admettra que les fonds d'assainissement mis en place jusque-là pour aider les entreprise nationales à sortir du carcan d'endettements structurels qui les pénalisent ne cessent de démontrer leur inefficacité. Cette conséquence vient du fait que « l'Etat n'a pas été regardant sur les critères de performance de ces entreprises ». Aimen Benabderrahmane fait savoir que pour remédier à cela, le département des finances envisage d'élaborer un cahier des charges entre les banques publiques et le tissu industriel public, sous forme de convention. «On sera ainsi obligé de faire des évaluations itinéraires sur l'évaluation de ces crédits», précise-t-il. Par ailleurs, le ministre a lancé, hier, le nouveau portail internet du ministère des finances. Cette initiative qui a pour fondement le principe de transparence « permettra au citoyen de s'enquérir des activités et des derniers projets entrepris par le secteur », a-t-il indiqué. Par conséquent, ce nouveau site prendra en charge les requêtes des demandeurs (citoyens et opérateurs économiques), dont les dossiers seront traités en un laps de temps ne dépassant pas les trois jours. Ce portail contribuera, selon M. Benabderrahmane, à «créer un environnement propice au développement du secteur des finances et à rapprocher l'administration des citoyens». Il se veut aussi, ajoute-t-il, un outil qui permettra de combattre la bureaucratie et d'ouvrir le débat avec les opérateurs relevant du domaine des finances. M. Z.