La gestion des deniers publics suivra, d'après le département des finances, une nouvelle ligne directrice, portée par la loi organique n°18-15 du 2 septembre 2018, relative aux lois de finances, laquelle permettra, selon ses instigateurs, de garantir une meilleure visibilité amenant à plus de transparence dans la gestion budgétaire. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Le principe de «transparence» a ainsi été évoqué à maintes reprises, hier lundi, par le ministre des Finances, Aimene Ben Abderrahmane, qui présentait, en marge d'une journée d'étude, l'état d'avancement du programme de «mise en œuvre de la réforme budgétaire». Aimen Ben Abderrahmane a indiqué, à ce titre, que les organismes publics et les ministères «ont été éclairés sur les dernières évolutions inhérentes à la loi organique n° 18-15». Celle-ci leur permettra, précise-t-il, de «planifier et de programmer les dépenses dans le cadre d'un budget triennal» et, par conséquent, de gagner en transparence en matière de gestion de l'argent public. Insistant sur l'application de la réforme budgétaire, le premier responsable du secteur a, en outre, souligné l'importance de cette rencontre, laquelle intervient, d'une part, pour «vulgariser ce nouveau cadre», et d'autre part, «pour présenter l'état d'avancement de l'élaboration des instruments techniques et réglementaires nécessaires pour sa mise en œuvre». Aimen Ben Abderrahmane explique que cette nouvelle approche consiste à «conférer plus d'autonomie aux gestionnaires et de responsabilisation». Le responsable du département des finances a, par ailleurs, mis en avant l'impératif de remanier le système bancaire, assurant que cette question «demeure l'une des priorités du gouvernement». Il a d'ailleurs affirmé dans ce sens que l'on s'achemine certainement vers une modernisation du secteur bancaire, révélant qu'une commission chargée de ce volet a, d'ores et déjà, «étudié toutes les perspectives permettant d'établir enfin un système qui fera renaître la confiance des citoyens en leurs banques». Néanmoins, Aimen Ben Abdderrahmane estime que pour ce faire, «il est nécessaire de revoir toute la structuration», à travers la modernisation des organismes qui dépendent du ministère des Finances (Impôts, Domaines...). En ce qui concerne la crise de liquidités dans certaines banques, le responsable affirme qu'il n'en est rien et que «les liquidités sont à un niveau acceptable». Il a assuré que les banques sont, en ce moment, parfaitement en mesure d'honorer leurs engagements et d'octroyer des crédits à leurs clients. Il rassure, enfin, que la situation est loin d'être «aussi grave que le laissent prétendre certains». Dans un autre contexte, Aimen Ben Abderrahmane a fait savoir que le délai de paiement de la vignette automobile a été exceptionnellement prolongé au 15 juillet prochain. «Les citoyens ont jusqu'à cette date pour s'acquitter des frais de la vignette», a-t-il souligné. M. Z.