La décision de réouverture des lignes aériennes internationales revient aux hautes autorités du pays. Idem pour les transports terrestres interwilayas. C'est ce qu'a affirmé le ministre des Transports. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Depuis la réouverture des lignes aériennes domestiques le 6 décembre dernier, les Algériens attendent avec impatience la reprise des vols internationaux. Une décision qui, selon le ministre des Transports, revient exclusivement aux hautes autorités du pays. «La reprise des vols internationaux n'est pas du ressort du ministère des Transports. La décision de réouverture des lignes aériennes internationales mais aussi des transports terrestres interwilayas revient aux hautes autorités», a affirmé Hani Lazhar, hier, sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 1. Idem pour le métro et le transport ferroviaire dont la reprise, poursuit-il, «dépend de l'aval du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie de Covid-19». Il précise qu'aujourd'hui, seul le rapatriement des Algériens bloqués à l'étranger et résidents en Algérie est opéré. «Près de 1 400 personnes ont été rapatriées depuis l'ouverture des lignes aériennes», dit-il. S'agissant des prix des billets d'avion des lignes internationales, le ministre précise qu'ils sont libres et dépendent de l'offre et de la demande. «La tutelle n'a pas le droit d'intervenir pour fixer les prix des billets d'avion. Elle intervient juste pour maintenir l'équilibre général», a-t-il expliqué. Il affirme, par contre, que les services de la compagnie aérienne nationale restent médiocres. Pour lui, Air Algérie doit améliorer la qualité de ses services pour faire face à la concurrence. Quant à la création d'une compagnie publique de transport aérien domestique, il assure que ce dossier est à l'étude pour «déterminer la relation entre cette compagnie et Air Algérie». D'ailleurs, poursuit-il, «Air Algérie pourra même prendre une participation au capital de cette compagnie qui sera créée.» N'écartant pas l'investissement du privé dans ce domaine, il précise qu'aucun dossier n'a été encore déposé. Hani Lazhar rappelle, par ailleurs, que son secteur a enregistré des pertes «énormes» engendrées par la pandémie du nouveau coronavirus qui ont atteint près de 40 milliards de dinars pour Air Algérie et 7 milliards de dinars pour l'ENTMV (Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs). «L'Etat essaye de couvrir les salaires et la maintenance des flottes, mais ne pourra pas couvrir les bénéfices.» Il annonce, pourtant, la réception d'un nouveau navire d'une capacité de 1 800 passagers en janvier 2021.Evoquant les échanges commerciaux effectués essentiellement par voie maritime, il déplore que l'Algérie n'ait pas de flotte de transport maritime de marchandises. «Ce sont les entreprises étrangères qui ont le monopole sur ce marché national», dit-il. Le premier responsable du secteur des transports reconnaît, toutefois, que les ports algériens sont «en retard» et nécessitent la mise en place d'un programme de modernisation. «Il faut qu'ils soient dotés de matériel moderne en adéquation avec l'époque actuelle. Il faut également créer des espaces pour les conteneurs», dit-il encore. Côté transport terrestre de voyageurs, il a souligné l'anarchie qui y sévit. «Certains bus sont vétustes et peuvent même être une source de danger pour les voyageurs», fait-il remarquer. Il a ainsi appelé les transporteurs à s'organiser en associations ou en coopératives afin de «faciliter le dialogue avec la tutelle». «Nous pourrons les aider pour l'importation de bus», ajoute-t-il. Ry. N.