Malgré les engagements de l'Etat pour la régularisation de la situation de milliers de jeunes employés dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP), cette opération traîne toujours. Pour rattraper le retard accusé, une nouvelle feuille de route a été récemment adoptée par le gouvernement, afin d'assurer l'intégration de la totalité des concernés. C'est ce qu'a annoncé le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Entamée le 1er novembre 2019, l'opération de régularisation de la situation administrative de milliers de jeunes employés dans le cadre du Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) n'a finalement touché que 20 000 concernés. C'est ce qu'a révélé le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. «Le dossier d'intégration a enregistré l'insertion de 20 000 jeunes seulement», a-t-il précisé jeudi dernier, à Tipasa, cité par l'APS. Soulignant les promesses de l'Etat à intégrer le reste des jeunes concernés dont le nombre s'élève à plus de 365 000, dans des postes stables, El Hachemi Djaâboub assure qu'«ils seront intégrés par effet rétroactif, en application des engagements des autorités supérieures du pays». Mis en place comme période transitoire pour les jeunes demandeurs d'emploi, le Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle a complètement dévié de son objectif. La plupart des bénéficiaires y sont restés plus de dix ans. Pourtant, la mission principale de ce dispositif était de permettre aux jeunes demandeurs d'emploi d'acquérir une expérience grâce à un contrat de travail limité dans le temps, avant de décrocher un emploi définitif. Face à cette situation, l'Etat s'est engagé à résoudre définitivement ce problème en intégrant d'une manière graduelle sur trois années, 2019, 2020 et 2021, la totalité des personnes qui sont dans le cadre du DAIP. La première étape concerne ceux ayant plus de huit ans d'ancienneté au sein du dispositif, la deuxième touchera les jeunes contractuels du pré-emploi qui comptent une ancienneté de trois à huit années, et la troisième visera tous ceux dont l'ancienneté est de moins de trois ans. Afin de rattraper l'énorme retard qu'enregistre l'opération de régularisation, une nouvelle feuille de route pour la mise en œuvre des engagements pris par l'Etat pour l'intégration de la totalité des jeunes recrutés dans le cadre du DAIP a été adoptée par le dernier Conseil de gouvernement. Selon le ministre du Travail, le schéma prévoit l'élaboration d'une nouvelle instruction portant allègement des procédures et levée des contraintes ayant empêché une avancée notable dans le dossier d'intégration. Après l'approbation de ce schéma par le Conseil des ministres, il sera procédé à « la mise en œuvre de la feuille de route suscitée sur le terrain. Ce qui insufflera une avancée au dossier de l'intégration professionnelle, car les contraintes ayant entravé le dossier sont d'ordre technique», explique le ministre. Ry. N.