Par Kader B. L�homme, un b�ret basque sur la t�te, a des traits europ�ens malgr� des d�cennies de bronzage sous le soleil d�Alg�rie. Les gens du quartier l�appellent par un pr�nom arabe mais avec une prononciation �� la parisienne�. Il para�t diff�rent. Dans ce m�me quartier, une sorte de �Robin des Bois� replante inlassablement des arbustes que d�autres gens �massacrent� � chaque fois. Ce duel � distance entre le bien et le mal dure depuis une dizaine d�ann�es. Un jour, tard dans la nuit, nous remarquons un homme en train d�arroser des arbustes � l�aide de bouteilles d�eau qu�il ram�ne de chez lui. Cet ami de la nature, c�est Abdelkader (prononcez ce nom comme un Fran�ais). C��tait lui �l�homme qui plantait des arbres�, pour reprendre le titre d�une nouvelle de Jean Giono port�e � l��cran par Frederic Back. Abdelkader, donc, est vraiment diff�rent car comme l�avait dit Fellag dans un de ses spectacles : �L�Alg�rien est l�ennemi de l�arbre.� Vous vous sentez morveux ? Si c�est le cas, c�est la preuve que Fellag a fait mouche.