Le report du renouvellement de la moitié des membres du Conseil national de l'Ordre des médecins n'est pas du goût d'au moins trois syndicats du secteur de la santé. Réunis en intersyndicale, le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaire (Snechu), le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), ainsi que le Syndicat national des médecins libéraux (SNML) ont exprimé leur mécontentement face au risque de démembrement dudit conseil, et en appellent à l'intervention de l'administration. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Mécontentement chez certains syndicats de la santé. Ils protestent contre le report des élections devant permettre le renouvellement de la moitié des membres des sections ordinales. Réunis au sein de l'intersyndicale de la santé, le Snechu, le SNPSP et le SNML notent dans un communiqué avoir « pris acte du communiqué du Conseil national de l'Ordre des médecins daté du 29 décembre, sommant les sections ordinales régionales des médecins à reporter la date des élections de renouvellement de moitié de leurs membres, en dépit de la décision du Conseil national de déontologie médicale de les tenir le 4 mars 2021 ». L'intersyndicale dit « rejeter les raisons évoquées par le Conseil de l'Ordre justifiant le report et rappelle que la loi sanitaire de 2018 n'est pas exécutable en raison de l'absence de textes d'application ». Elle ajoutera qu'elle « reste à l'écoute de la voix de la légalité et de la raison à laquelle elle appelle inexorablement les acteurs de cette crise institutionnelle. Le Conseil de l'Ordre se doit d'avoir un comportement qui sied à la majesté de sa position et de ses missions ». Les trois syndicats expriment à travers leur réunion leur « mécontentement devant la situation périlleuse porteuse de risque de démembrement et en appellent aux autorités administratives et juridiques, garantes de l'application des lois, afin de parvenir à une solution de sortie de crise ». L'intersyndicale exprime « sa profonde inquiétude sur la situation de blocage que connaît le Conseil de l'Ordre des médecins, ainsi que le Conseil de l'Ordre des chirurgiens-dentistes », estimant que « le Conseil de l'Ordre est une institution qui fédère l'ensemble des praticiens quels que soient leurs statuts, leur mode d'exercice ou leur spécialité. Il veille au maintien des principes de moralité et de probité indispensables à l'exercice de l'art de soigner et des règles édictées par le code de déontologie » et que le Conseil national de déontologie médical, instance suprême, est habilité à organiser des élections ordinales, en conformité avec les textes réglementaires qui le régissent. N. I.