Certains professionnels et syndicats rejettent ces élections. Les membres de l'intersyndicale des praticiens de la santé tiendront, aujourd'hui, une conférence de presse au siège du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp). L'intersyndicale regroupe cinq syndicats à savoir le Snpssp, le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), le Syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales (Snpdsm), le Syndicat national des maîtres-assistants en sciences médicales (Snmasm) et le Syndicat national des pharmaciens d'officines (Snapo). Selon le Dr Mohamed Yousfi, joint hier par téléphone, l'ordre du jour concerne l'élection en février prochain des nouvelles structures du Conseil national de déontologie médicale (Cndm). «Les cinq syndicats débattront des décisions prises et des actions à entreprendre dans ce sens», déclare le Dr Yousfi sans pour autant donner plus de détails sur la rencontre. Notre interlocuteur affirme toutefois que les revendications syndicales ne seront pas évoquées lors de cette conférence par les organisations syndicales. «La corporation s'exprimera uniquement sur la situation qui prévaut au niveau du Cndm, des problèmes et des conflits que connaît actuellement le Conseil et du désordre qui y règne», a-t-il précisé. L'organisation des élections par le Cndm a, faut-il le rappeler, suscité des oppositions de la part de certains professionnels et de syndicats, notamment le Snpssp et le Snpsp qui revendiquent leur implication dans l'organisation des élections. Le Snapo avait également rejoint l'attitude des médecins. Les causes évoquées par le Snapo concernent «la défaillance du Cndm, des sections ordinales nationales et régionales des trois professions médicales (médecins, chirurgiens dentistes et pharmaciens) qui se trouvent sans instances dirigeantes légalement élues, tenant compte de l'expiration des mandats de toutes les sections depuis plus de trois ans». Les syndicats réclament ainsi l'organisation des élections par le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière. Il faut savoir que la composante du conseil est partiellement renouvelée tous les deux ans. Mais depuis l'année 2003, les membres du conseil n'ont pas été élus car des conflits avaient surgi entre le Conseil national et celui d'Alger. Le Cndm avait, dans un communiqué rendu public, récemment rappelé que «les trois sections qui le composent sont des organismes indépendants, de droit privé et ne relevant d'aucune tutelle. Ainsi, l'organisation des élections est de leur compétence exclusive». Quant au code électoral, le Cndm avait précisé que «le document est une reconduction des arrêtés ministériels des 28 septembre 1992 et 13 octobre 1992, relatifs à l'organisation des premiers conseils nationaux et régionaux, d'où ont été éliminées les dispositions à caractère transitoire et celles qui confiaient l'organisation et le recours à une seule et même commission». Le Cndm représente l'ensemble de la corporation médicale, tous corps confondus, quel que soit le mode d'exercice de l'activité (privé, public, CHU). Son rôle est de veiller au respect des lois dans le cadre de l'exercice de la profession, de faciliter les rapports entre les praticiens et les patients et de développer l'activité de chaque secteur médical.