L'intersyndicale des praticiens de la santé, le SNPSP, le SNPSSP, le SNMASM et le SNPDSM déclarent, dans un communiqué rendu public à l'issue de la session extraordinaire, que le conseil national de déontologie médicale « a failli à sa mission ». « Les querelles intestines et les luttes partisanes ont figé l'action des sections ordinales sur le terrain, installé le désordre dans notre ordre avec comme conséquence la désaffection et la démobilisation de tous les praticiens », signalent les syndicalistes qui rappellent que la mission du conseil de l'ordre est de veiller à la protection du malade et au respect des règles d'éthique et de déontologie qui régissent la profession. Pour l'intersyndicale, toute autre mission ne saurait trouver son champ d'application que dans les organisations syndicales, les sociétés savantes, les associations caritatives, les œuvres sociales ou même les partis politiques. Le conseil de l'ordre a vocation d'être au-dessus de toutes ces considérations. Les quatre syndicats rejettent ainsi l'organisation des élections du conseil de l'ordre par l'actuel conseil national de déontologie médicale, prévue pour le mois de février prochain, et proposent à ce que les autorités administratives compétentes organisent les élections par le recours encore une fois à l'article 226 du code de déontologie médicale « pour sortir de cette impasse ». Des propositions qui interviennent, selon les syndicalistes, compte tenu de « cette situation critique qui sème le doute et la suspicion sur l'organisation de ces élections et qui va induire une démobilisation plus importante du corps des praticiens », précise l'intersyndicale, qui rappelle la décision du Conseil d'Etat qui a invalidé les élections de la section ordinale nationale des médecins, et qui rend, de ce fait, caduc et illégal son bureau national, le large dépassement de mandat des conseils de l'ordre et du conseil national de déontologie et les nouvelles modifications électorales excluant la majorité des praticiens.