L'instruction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de lancer la campagne de vaccination contre la Covid-19 à partir de ce mois de janvier a mis la pression sur le gouvernement. Même si le choix du vaccin a déjà été tranché, le premier lot des doses nécessaires pour vacciner une partie de la population tarde à arriver. L'Algérie parviendra-t-elle à lancer sa campagne de vaccination avant les délais fixés par le chef de l'Etat ? Rym Nasri - Alger (Le Soir) - La course contre la montre est engagée par les pouvoirs publics pour être au rendez-vous et entamer la campagne de vaccination contre le nouveau coronavirus. Ils ne disposent que de très peu de jours pour exécuter la sommation du président de la République. Tebboune avait donné, le 20 décembre dernier, des instructions au Premier ministre pour choisir le vaccin anti-Covid-19 le plus approprié et lancer la campagne de vaccination à partir de janvier 2021. Le gouvernement parviendra-t-il à respecter cet ultimatum ? Pour ce faire, un contrat de gré à gré avait été signé avec un laboratoire russe pour l'acquisition du vaccin anti-Covid-19, Spoutnik V. Composé de 500 mille doses, ce premier lot tarde pourtant à arriver. Sa réception a été, à chaque fois, différée à une date ultérieure sans être vraiment fixée d'une manière définitive. Il semble que ce sera, pour cette fois-ci, au courant de la semaine. Outre le choix du vaccin russe Spoutnik V, l'Algérie a également opté pour un autre vaccin anti-Covid-19. Selon le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, un lot de vaccins provenant de la Chine sera très prochainement réceptionné. «Il est attendu que l'Algérie reçoive un autre lot de vaccins anti-Covid-19 en provenance de le République populaire de Chine avant fin janvier 2021», a-t-il annoncé dernièrement. Dans le but d'accélérer cette opération, il précise qu'un projet portant sur la mise en place de nouvelles mesures facilitant les procédures d'acquisition du vaccin contre le nouveau coronavirus a été adopté mercredi dernier par le gouvernement. Les membres du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du coronavirus assurent, pour leur part, que tous les moyens logistiques sont fin prêts pour entamer l'opération de vaccination des populations cibles prioritaires, notamment le personnel de santé, le personnel assurant les activités essentielles et stratégiques du pays, les personnes âgées de 65 ans et plus, et les malades chroniques âgés de plus de 18 ans, dès l'arrivée des premières doses du vaccin. D'ailleurs, toutes les structures de santé : établissements hospitaliers, établissements hospitaliers publics et privés, établissements publics de santé de proximité (EPSP), établissements de santé privés, et CHU ont été instruites pour mettre en place le dispositif organisationnel de la campagne de vaccination contre la Covid-19. Leurs directeurs sont tenus d'assurer le suivi et la coordination entre les différents acteurs et de mobiliser les moyens humains et matériels nécessaires. Ry. N.