Le président nigérien Mahamadou Issoufou a demandé samedi «le déclenchement de la force» en attente de la mobilisation de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), et ce, face à la menace terroriste dans l'espace ouest-africain. Le président nigérien a fait cette proposition à l'occasion du 58e sommet ordinaire de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'institution ouest-africaine, qui s'est tenu par visioconférence. En outre, cette situation exige des pays membres une forte solidarité en matière de mobilisation des ressources financières, a poursuivi M. Issoufou, persuadé que «le terrorisme est actuellement la plus grande menace sécuritaire à laquelle fait face notre sous-région». Dans cette même volonté de faire face à la crise sécuritaire qui secoue notamment le Sahel et le bassin du lac Tchad, M. Issoufou a également proposé d'«ériger les contingents militaires des pays de la Cedeao qui évoluent au sein de la Mission intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) en brigade, avec un mandat offensif sur le modèle mis en place au sein de la Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (Monusco)». M. Issoufou a été proposé par ses pairs, aux côtés du président ghanéen et président en exercice de la Cedeao Nana Addo Akufo, pour la mobilisation des ressources nécessaires à la lutte contre le terrorisme dans cet espace. APS