L'Algérie n'a toujours aucune visibilité sur l'arrivée des premières doses des vaccins commandés et apparemment, elle entamera sa campagne de vaccination avec le vaccin du laboratoire pharmaceutique britannique AstraZeneca, puisque toute la procédure administrative nécessaire a été réglée. Les premières doses devront arriver plutôt que prévu. L'Algérie attend toujours l'arrivée des premières doses du vaccin anti-Covid Spoutnik, qu'elle a commandées à la Russie pour entamer la vaccination de sa population. Et dans la course à l'acquisition des vaccins, celui du laboratoire pharmaceutique britannique AstraZeneca est finalement le mieux placé. Le ministère de la Santé, à travers l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA), a passé une commande de 5 millions de doses dans un premier temps pour ce vaccin classique qui sera mis en vente en début du mois de février, et sur lequel l'Agence européenne des médicaments doit se prononcer le 29 janvier. Le vaccin d'Oxford/AstraZeneca nécessite l'administration de deux doses avec un intervalle de 21 jours entre les deux opérations de vaccination. A l'instar du vaccin russe, il utilise donc comme vecteur viral un adénovirus (famille de virus très courants responsables notamment de rhumes). Bien que l'acquisition de ce vaccin britannique soit engagée officiellement avec son homologation et son enregistrement, la polémique autour de son efficacité pour les personnes âgées de plus de 65 ans enfle. Deux médias allemands ont affirmé le week-end dernier que le gouvernement allemand doutait de l'efficacité du vaccin développé avec l'université d'Oxford, sur cette tranche d'âge. Une information aussitôt démentie par le laboratoire concerné qui, dans un communiqué rendu public, «qualifie les informations des deux journaux de complètement incorrectes». Le vaccin Oxford/AstraZeneca est le premier vaccin dont les résultats d'efficacité ont été validés par une revue scientifique, The Lancet, le 8 décembre qui le présente comme «sûr». Sur un autre registre, les autorités sanitaires estiment que s'il y a retard dans la livraison des doses de vaccins commandées, c'est en raison de la tension mondiale sur ce produit, d'autant plus que de nombreux pays qui ont passé leurs commandes bien avant l'Algérie attendent toujours l'arrivée de ces vaccins. Faut-il rappeler que l'Algérie a besoin de 40 millions de doses afin de vacciner 20 millions d'Algériens, et ce problème de quantité pèse très lourd, puisque les capacités de production de tous les laboratoires en course demeurent inférieures à la forte demande sans oublier que les pays producteurs ont donné la priorité à la vaccination de leur population. A l'heure actuelle, il est vrai qu'«en aucun cas, un pays ne pourrait avoir le quota demandé de la part d'un seul laboratoire», comme l'avait bien avancé le DG de l'Institut national de santé publique, le Pr Lyes Rahal, laissant croire que la liste des vaccins commandés est appelée à s'allonger encore. Ilhem Tir