Après le vaccin russe Spoutnik V, l'Algérie a opté pour un deuxième vaccin chinois contre la pandémie de Covid-19 qu'elle réceptionnera avant la fin du mois en cours. Ce vaccin répond aux mêmes conditions de stabilité et de stockage que le vaccin russe, mais le gouvernement n'a pas précisé quel vaccin chinois l'Algérie va recevoir. Logistiquement, l'Algérie est prête pour l'opération de vaccination avec tous les équipements nécessaires comme les chambres froides et de congélation, pour le stockage et la conservation du vaccin russe dont les premiers lots sont arrivés déjà. C'est la même logistique retenue pour le vaccin chinois qui ne devrait pas se conserver sous très basse température, avec un prix relativement bas puisqu'il est moins cher que le vaccin européen et est surtout disponible. La Chine, qui nourrit le rêve de sortir gagnante de cette course mondiale à l'anti-Covid, compte 5 vaccins en phase 3. Deux laboratoires se sont lancés dans la production du vaccin, à savoir Sinovac et Sinopharm. Pourquoi un deuxième vaccin ? Tout simplement parce que la commande du vaccin russe a été faite pour 500 000 doses uniquement, et comme la vaccination se fera en deux étapes, soit deux doses par personne, cela nous donnera 250 000 personnes vaccinées sur une population de plus de 42 millions d'habitants. Il était impératif donc d'opter pour un deuxième vaccin pour arriver à une couverture vaccinale plus large surtout que le directeur de la prévention au niveau du ministère de la Santé, le Dr Djamel Fourar, avait indiqué que l'objectif était de vacciner 80% de la population. La disponibilité sur le marché mondial demeure un facteur non négligeable dans le choix du vaccin. Le vaccin de Sinovac, le plus proche ? La Chine autorisait, dès août, l'utilisation de son vaccin CoronaVac, produit et développé par le laboratoire Sinovac et estimé le plus avancé en termes d'études et d'efficacité, selon les conclusions des essais menés en phases 1 et 2 de tests, publiées dans la revue britannique The Lancet le 17 novembre dernier. C'est un vaccin qui fonctionne en faisant usage de particules virales tuées du coronavirus pour exposer le système immunitaire sans risquer une réaction grave à la maladie, selon le média britannique BBC. Donc, c'est un vaccin classique où le système immunitaire affronte ce virus sans risque de maladie et génère des anticorps. Le taux d'efficacité réel de CoronaVac est de 91,25%. Le vaccin a été commandé par plusieurs pays, dont la Turquie. Le vaccin de Sinopharm, une option peu probable Avec un taux d'efficacité ne dépassant pas les 86%, la mise sur le marché du vaccin chinois a été approuvée le 31 décembre « sous conditions ». Il a été soumis à des essais cliniques de phase 3 dans plusieurs pays africains et asiatiques dont le Maroc. Ce vaccin utilise un virus inactivé avec un adjuvant. En d'autres termes : il contient un agent infectieux (ou une toxine produite par ce dernier), ayant été neutralisé grâce à un produit chimique ou par la chaleur et donc totalement inoffensif, tout en restant capable de susciter une réponse immunitaire. C'est une technique classique approuvée depuis plusieurs décennies. «Officiellement, aucun effet indésirable grave n'a été signalé au Maroc. Le vaccin Sinopharm présenterait très peu d'effets secondaires, seulement quelques rares cas de réactions allergiques», rapporte la presse marocaine. Ilhem Tir