La croissance mondiale devrait atteindre 5,5% en 2021 sous l'effet des plans de soutien à l'activité économique un peu partout à travers le monde et de la vaccination, selon les toutes dernières perspectives établies par le FMI. De quoi s'attendre donc au redémarrage de l'activité et, partant, revigorer les économies de certains pays à l'instar de l'Algérie qui devrait en tirer avantage par le truchement de sa principale ressource, les hydrocarbures. Ce à quoi s'attend Sonatrach. Les chiffres de l'exercice 2020 résonnent encore : l'Algérie a perdu 11 milliards de dollars en comparaison avec l'année 2019. Une baisse des recettes de 30% due à la conjoncture qui a fait chuter les prix du pétrole à des niveaux historiquement bas. Une tournure du marché mondial qui a eu son impact sur l'économie nationale, structurellement dépendante de ses hydrocarbures, qu'illustre parfaitement la loi de finances 2021. Une sombre année 2020, dont on risque de subir les conséquences pendant quelque temps encore, bien que les perspectives des institutions internationales telles la Banque mondiale et le FMI se soient mises à nuancer, voire prédire une certaine embellie. Ainsi, pour le Fonds monétaire international, sous l'effet de la reprise mondiale attendue, les cours pétroliers devraient se hisser en 2021 à un peu plus de 20% au-dessus du creux de 2020, mais ils resteront bien en deçà de leur moyenne pour 2019, atteste-t-il dans sa dernière livraison datée d'il y a deux jours, rejoignant ainsi de nombreux spécialistes et d'autres institutions cultivant l'optimisme sur le renouveau du marché mondial du pétrole. C'est dans ce contexte que Sonatrach se déploiera, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'à la direction de la société qui «nourrit» le pays, on voit plutôt d'un bon œil l'année qui vient de commencer. En effet, dans l'éditorial de la première édition de 2021 de Sonatrach News, Toufik Hakkar, le P-dg du groupe, respire l'optimisme. «Malgré le contexte particulièrement pénible traversé durant l'année 2020 et induit par la pandémie de Covid-19 et la crise des marchés pétroliers et gaziers, notre résilience nous a permis de faire face aux conséquences de cette double crise inédite, en limitant son impact sur nos activités opérationnelles et nos capacités financières, tout en maintenant le cap pour la réalisation de nos objectifs de production et de commercialisation», écrit le P-dg de Sonatrach qui fait état de 18 nouvelles découvertes, la mise en service d'importants projets et infrastructures gazières, et la signature du contrat de réalisation de la nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud. Ceci en plus du renouvellement des accords gaziers conclus avec les partenaires italien et espagnol, et la concrétisation de plusieurs accords et mémorandums. Autant d'acquis que Toufik Hakkar considère comme des «signaux positifs ouvrant des perspectives prometteuses». «2021 verra une croissance de la production et des ventes. À moyen terme, nous continuerons à satisfaire les besoins croissants du marché national, qui atteindront 70 millions TEP à partir de 2024, tout en maintenant un niveau d'export au-dessus de 90 millions TEP annuellement, grâce à la mise en production de nouveaux gisements dans les régions sud-ouest et sud-est», promet le P-dg, non sans rappeler que, pour les 5 prochaines années, Sonatrach consentira des investissements pour l'équivalent de 40 milliards de dollars, dont 51% en dinars pour matérialiser ce qu'il appelle «la politique de promotion du contenu local», pour parler de l'intégration des entreprises algériennes dans la réalisation des projets du groupe Sonatrach. Azedine Maktour