Toufik Hakkar a indiqué que les revenus pétroliers de la compagnie nationale s'établiront à " 20 milliards de dollars en 2020. Ce qui correspond à une chute de 40% par rapport à l'exercice 2019". Du fait de la pandémie de coronavirus, Sonatrach a vu ses dépenses d'investissement "baisser de 8 à 5 milliards de dollars en 2020". C'est ce qu'a déclaré, hier, le P-DG de Sonatrach, Toufik Hakkar, sur la chaîne de télévision Echorouk News. La compagnie nationale des hydrocarbures voit ainsi sa stratégie d'investissement complètement bouleversée en moins d'un an et les objectifs en la matière fixés, il y a deux ans, revus à la baisse. Sonatrach prévoyait, en effet, de réaliser des investissements estimés à "plus de 59 milliards de dollars dont 45,8 milliards de dollars dans l'exploration et la production, 8,6 milliards de dollars dans le raffinage et la pétrochimie et 2,3 milliards de dollars dans le transport par canalisation". Toufik Hakkar a, par ailleurs, indiqué que les revenus pétroliers de l'entreprise qu'il dirige s'établiront à "20 milliards de dollars en 2020, ce qui correspond à une chute de 40% par rapport à l'exercice 2019". Le ministre de l'Energie, Abdelmadjid Attar, affirmait, récemment, que les recettes en devises tirées des hydrocarbures se chiffraient à "14,6 milliards de dollars, à fin septembre dernier, contre 25 milliards de dollars en septembre 2019". Selon lui, ce recul est dû, d'une part, à la "baisse du volume des exportations de 14%" et, d'autre part, à la "dégringolade des cours du pétrole, atteignant, à fin septembre dernier, 41 dollars/baril contre 65 dollars à la même période de 2019, soit une différence de 24 dollars/baril". Le P-DG de Sonatrach a, en outre, indiqué que les charges financières de la compagnie ont enregistré, en 2020, une "diminution, variant entre 9 et 6 milliards de dollars". Ainsi, et à la suite de la politique de rationalisation des dépenses, Sonatrach est parvenue à faire baisser les charges. Mais elle n'a pas réussi à conserver intact le volume d'investissements qu'elle projetait de réaliser. La compagnie a déjà mis en place une nouvelle direction chargée de mener à bien sa nouvelle stratégie de réduction des coûts et d'optimisation de ses performances. Elle mise désormais sur l'optimisation et la réduction de ses coûts comme principal enjeu de performance, en particulier dans la conjoncture difficile que connaît actuellement l'industrie pétrolière mondiale, avec des prix de l'or noir en baisse depuis mars 2020. Il est vrai que les marchés commencent, peu à peu, à reprendre, soutenus par les vaccins contre le Covid-19 mis au point par certains laboratoires. Et que les prix évoluent positivement depuis plus d'une semaine, atteignant la barre symbolique des 50 dollars le baril. Mais pour Toufik Hakkar, il faut "rester prudent dans le contexte actuel". Le patron de Sonatrach a, dans un autre chapitre, déclaré que l'entreprise continue "d'explorer des opportunités d'affaires à l'étranger". Il a également affirmé qu'il a fallu "cinq mois de négociations" entre la compagnie nationale des hydrocarbures et la société espagnole Noury pour régler le différend relatif au prix du gaz. Il a, en outre, précisé qu'il existe "20 postes occupés" par des employés dans des bureaux de Sonatrach à l'étranger.