L'opportunité rêvée pour répliquer à ses détracteurs, Kheireddine Zetchi l'a provoquée à l'occasion de l'inauguration officielle de l'Académie de football de Sidi Bel-Abbès, hier matin. Accompagné de quelques membres du BF, du sélectionneur national Djamel Belmadi ainsi que de l'ancienne gloire du football national, Lakhdar Belloumi, le président de la FAF a fait le procès de ceux qui l'ont descendu en flammes juste après sa mise à l'écart de la course au Conseil de la Fifa qui lui a été signifiée mardi dernier. Durant le point de presse dont l'objet devait porter exclusivement sur la nouvelle acquisition pour les jeunes footballeurs en Algérie, Zetchi, comme Belmadi d'ailleurs, a été invité par les médias à s'exprimer sur l'actualité. Des sujets qui n'étaient pas prévus mais que le président de la FAF espérait débattre. En son for intérieur, il ne pouvait espérer « meilleure opportunité » pour tacler ses pourfendeurs. Ceux qui lui ont contesté son mandat. « Ceux qui ont échoué par le passé ne doivent plus parler. Demander l'arrêt du plan de développement est suicidaire et la personne qui a balancé cette idée n'a rien à faire dans le football », lancera-t-il, très remonté certainement par les déclarations de l'ex-président de la LFP, Mahfoud Kerbadj portant sur le projet de la FAF d'ouvrir des centres régionaux et des académies pour les jeunes footballeurs. Enumérant les réalisations de son équipe depuis l'élection de mars 2017, M. Zetchi a tourné en bourrique «ceux qui ont oublié les méfaits qu'ils ont commis durant leur passage dans les instances». «Remporter la CAN, en Egypte, est une fierté pour nous tous. C'est aussi une preuve que notre mandat a quelque chose de bon», a-t-il expliqué en défiant ses détracteurs de pouvoir initier des programmes avant d'annoncer leur candidature. Se voulant plus persuasif, Zetchi brandira la réglementation internationale pour «barrer» la route à certains. «Nous n'avons pas d'autres alternatives que de mettre à jour notre réglementation du football. La Fifa est stricte dans le respect des textes. L'instruction de la Fifa date de plus d'une année. Nous devons nous exécuter en organisant une AG pour l'amendement de ces règlements avant de songer à tenir une assemblée élective», rappelle Zetchi. Belmadi n'est pas une «carte» électorale Dans son réquisitoire, Zetchi ouvre le feu sur ceux qui «tirent les ficelles» et qui «veulent faire du mal au football algérien comme ils l'ont toujours fait par le passé». Il dénoncera les manœuvres de ces «faiseurs d'échecs» en promettant de «lutter de toutes mes forces pour les empêcher à faire encore du mal au football algérien», a-t-il promis. De son côté, le coach des Verts Djamel Belmadi a, d'abord, évité de se mouiller dans cette polémique qui ne le concerne pas directement encore moins la sélection qu'il dirige. «Que ceux qui veulent postuler proposent des programmes au lieu de parler de l'entraîneur national en place», a-t-il tranché. Et d'apporter à sa manière «son» soutien à Zetchi. «Le succès, lors de la CAN-2019, est l'œuvre de tout le monde. Les joueurs, les membres des différents staffs, l'administration», rappelle-t-il. Et de signifier son désir de voir son nom ne pas figurer dans le débat électoral. «Je ne peux servir de «carte» pour un quelconque candidat. Je serai par contre là pour défendre les intérêts de l'EN. Je suis assez responsable pour dire que les choses sont bien ou pas. Je serai navré si demain la sélection venait à être sanctionnée à cause d'un manquement à la réglementation internationale. Ce serait alors très grave.», conclut Belmadi qui semblait gêné par les questions des journalistes sur le sujet préférant s'en réjouir de la création de centres de formation et des académies «seule alternative pour développer notre football. Nous avons des talents. Malheureusement, la formation nous fait défaut c'est pourquoi je suis pour l'édification de ces projets d'avenir», a-t-il insisté. Voilà qui met davantage de piment dans le débat sur des élections dont la date n'est pas encore officiellement connue. Sadi, Kerbadj et El-Morro ont certes donné le ton, c'est Zetchi qui est venu leur rappeler que rien ne peut se faire sans la mise à niveau des statuts de la FAF, laquelle, exigée par la Fifa, fait peur à beaucoup d'éventuels candidats. M. B. Zetchi et Belmadi inaugurent l'académie de Sidi-Bel-Abbès Dans la journée du lundi, le président de la Fédération algérienne de football Zetchi, Kheïreddine, et l'entraîneur de l'équipe nationale Belmadi Djamel ont présidé une cérémonie d'ouverture officielle de l'académie de formation de jeunes talents de Sidi-Bel-Abbès. Quelque 57 élèves nés en 2006 et 2007 ont été sélectionnés sur les 6 000 candidats à travers le territoire national. La sélection se poursuivra pour encourager les jeunes à intégrer cette discipline. Le directeur technique de la FAF qui a pris la parole a déclaré : «Nous étudions les CV des cadres algériens afin de procéder à une sélection des encadreurs remplissant les conditions pour les quatre académies du territoire national : Khemis-Miliana, Sidi-Bel-Abbès, Aïn-Sefra et Ouargla. Entre-temps, ajoutera le directeur technique de la FAF «Nous avons pris attache par visioconférence, avec deux cadres de la Fédération française en vue de d'un probable engagement comme encadreurs de la formation des formateurs des jeunes talents. Nous sommes dans l'attente de leurs propositions pour trouver un compromis avec eux, car nous avons un important projet de formation de formateurs». Pour rappel, Sidi-Bel-Abbès abrite un centre technique régional qui comporte une académie avec son bloc pédagogique, un terrain d'athlétisme une salle omnisports, un hôtel de 120 lits et d'autres dépendances. A. M. Belmadi inspecte le nouveau stade d'Oran Aussitôt la cérémonie d'inauguration de l'académie de Sidi Bel-Abbès terminée, la délégation de la FAF s'est dirigée à Oran. Sur place, le président de la Fédération Kheireddine Zetchi et ses accompagnateurs, dont Belmadi et Belloumi, ont fait escale au niveau du Complexe méditerranéen de la cité Belgaïd. Le driver des Verts a découvert les différentes installations du grand stade d'Oran où l'EN pourrait se produire à l'avenir. M. B.