C'est en présence du ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques (MPRH) et celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique que s'est tenue à Oran, en partenariat entre les deux secteurs, un atelier national sous le thème «L'évaluation et la consolidation de la mise en place du cluster technologique pour la construction et la réparation navale et du consortium pour l'industrie aquacole». L'atelier s'est tenu au niveau de la salle de conférences de l'Université des sciences et des technologies Mohamed-Boudiaf, où le ministre de la Pêche, Sid Ahmed Ferroukhi, a indiqué que ce cluster a été initié afin de répondre «à la demande nationale et constituer une base industrielle nationale, intégrée pour ces filières, érigée autour de la maîtrise technologique et de la promotion des savoir-faire et de l'apprentissage, de sorte à assurer une production à moindre coût et de qualité». Pour le ministre, afin de mener à bien ce travail, il est utile de faire la différence entre la croissance et le développement. «La croissance est un concept quantitatif et le développement est un concept qualitatif. Nous allons également essayer d'utiliser des critères qui permettent d'évaluer cette évolution qualitative.» Pour sa part, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Benziane Abdelbaki, a tenu, avant d'entamer son discours, à présenter ses condoléances aux proches de l'étudiante Nacéra Bekkouche décédée suite à un incident survenu au niveau de la cité universitaire. Abordant l'évènement du jour, il dira que cette action scientifique, organisée conjointement avec le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, entre au cœur de la mise en œuvre du programme du gouvernement (2020/2024) particulièrement pour la sécurité alimentaire dans notre pays. Mais aussi «pour les domaines de la promotion de l'industrie navale, de la pêche et du développement de l'aquaculture intensive et durable». Un premier accord de partenariat entre les deux ministères avait été signé le 26 novembre 2020, un pas qui nécessite, dira le ministre, « d'unifier les efforts et de les intensifier à travers davantage de travail commun pour une meilleure connaissance, plus détaillée, des ressources en eau et biologique». Ceci, dit-il, «par la mise en place d'un programme de travail commun dans les domaines de la formation et de la recherche ainsi que de l'expérience. Et d'aspirer à l'autosuffisance de ces produits, dans un premier temps, et à l'exportation dans une prochaine étape». Plus loin, le ministre évoquera les perspectives de l'université qui a pour but, dans un proche avenir, de doubler les chances d'emploi pour les diplômés des universités. En marge de cet atelier, deux conventions ont été signées, la première entre l'Université des sciences et des technologies Mohamed-Boudiaf d'Oran et l'entreprise de réparation des navires Erenav, portant sur les domaines de la formation, de la recherche et de l'entreprenariat. La seconde convention a été signée entre plusieurs entreprises nationales et des instituts de recherche afin de concrétiser le projet d'un groupement industriel aquacole, à même de créer une complémentarité entre tous les acteurs, pour assurer la production des intrants et équipements des cages flottantes. Amel Bentolba