Le romancier algérien à grand succès Yasmina Khadra a dénoncé vendredi, sur un plateau de la télévision française, la campagne calomnieuse menée contre lui depuis une vingtaine d'années par l'écrivain marocain Tahar Ben Jelloun. Invité à présenter ses nouvelles parutions, Yasmina Khadra, Mohammed Moulessehoul de son vrai nom, est revenu sur son choix de prendre un nom d'emprunt et a dénoncé la «campagne menée contre lui par l'écrivain marocain Tahar Ben Jelloun et les innombrables diffamations et élucubrations chimériques l'accusant de ne pas écrire lui-même ses livres». Yasmina Khadra a déploré ces pratiques qui l'ont «exclu des institutions littéraires françaises», citant pour exemple son dernier roman, Le sel de tous les oublis, sorti en 2020, et qui a été «boycotté par de nombreux médias français». L'auteur a précisé qu'il a choisi de dénoncer ces «basses pratiques» pour «rassurer ses lecteurs et les libraires qui ont toujours défendu son travail». Le romancier algérien a présenté lors de cette émission la version graphique de son roman Dieu n'habite pas la Havane et du livre d'entretiens avec Catherine Lalanne, Le baiser et la morsure. Né en 1955 à Kenadsa, Yasmina Khadra a publié ses premiers recueils de nouvelles Amen et Houria en 1984. Il est d'abord connu pour sa trilogie sur les années de violence terroriste en Algérie composée des romans Morituri (1997), Les agneaux du seigneur (1998) et A quoi rêvent les loups (1999). Il est l'auteur d'une trentaine de romans, traduits pour la plupart dans de nombreuses langues, dont Ce que le jour doit à la nuit (2008), L'Olympe des infortunes (2010), Les anges meurent de nos blessures (2013), ou encore L'outrage fait à Sarah Ikker (2019). Certaines de ses œuvres ont été portées à l'écran comme Morituri, L'attentat et Ce que le jour doit à la nuit alors que Les hirondelles de Kaboul a été adaptée en film d'animation.