Le président du Conseil constitutionnel, Kamel Fenniche, a assuré hier lundi, lors de son intervention au forum de la radio Chaîne 1, que les dispositions prévues dans la nouvelle loi relative au régime électoral sonneront le glas des mauvaises pratiques, qui étaient jusque-là, propres au processus électoral en Algérie. Processus en mal de transparence précise-t-il. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Le président du Conseil constitutionnel s'est exprimé sur la nouvelle mouture de cet avant-projet de loi qu'il perçoit comme un grand pas vers «la concrétisation des pratiques démocratiques dans le processus électoral». Une volonté qui s'illustre, d'ailleurs, soutient-il, «à travers les consultations des différentes formations politiques et la société civile autour de ce projet». Ce texte constitue, selon lui, «les bases de la nouvelle Algérie». Kamel Fenniche a évoqué à ce titre, les mesures contenues dans cette nouvelle loi qui aspire à «garantir la plus grande transparence dans toutes les opérations électorales et référendaires », a-t-il souligné. Le président du Conseil constitutionnel rappelle que les mêmes dispositions prévoient d'assurer un suivi et un contrôle rigoureux des opérations relatives aux élections. «Cela se résume par exemple aux larges prérogatives accordées à l'Anie» qui est, assure-t-il, un organe totalement «neutre», et donc apte à gérer le processus électoral du début jusqu'à sa fin. C'est-à-dire, «depuis la convocation du corps électoral jusqu'à l'annonce des résultats des suffrages». Il estime que si l'on veut que ce projet se matérialise, il est nécessaire d'éloigner «l'administration du processus électoral». Dans le même cadre, Kamel Fenniche a assuré que la nouvelle loi électorale implique «la traçabilité du financement de la campagne électorale». Cela met en avant «la mise en œuvre du droit des citoyens d'élire leurs représentants et d'être élus tel que prévu par la Constitution», a-t-il clarifié. Une disposition qui pose déjà les fondements d'une réforme politique et juridique qui n'existait pas encore en Algérie. Poursuivant dans sa lecture de l'avant-projet de la loi électorale, Kamel Fenniche met l'accent sur la modernisation du mode du scrutin proportionnel. Il explique que, dorénavant, on n' imposera plus de noms pour être en tête de ces listes électorales dans une région, au détriment des autres candidats. M. Z.