Pas moins de 150 parlementaires à travers le monde ainsi que d'éminentes personnalités internationales, dont le célèbre philosophe américain Noam Chomsky, ont signé l'appel adressé au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), pour la création d'une mission permanente au Sahara Occidental afin de protéger les civils sahraouis de la répression de l'occupant marocain, indique le Collectif des défenseurs des droits de l'Homme sahraouis (Codesa). L'appel a été signé par des élus de divers Parlements, dont le Parlement européen et ceux de la Grande-Bretagne, Espagne, France, Suède, Suisse et de la Mauritanie. L'appel urgent demande au CICR de créer une mission permanente au Sahara Occidental pour protéger les civils sahraouis de la répression de l'occupant marocain. Par ailleurs, 177 organisations réparties dans 41 pays et représentant les cinq continents, y compris des organisations non-gouvernementales internationales, des institutions, des syndicats et des partis politiques ont signé l'appel. D'éminentes personnalités internationales, y compris le célèbre philosophe, penseur et historien professeur Noam Chomsky et l'ancien chef du Parti travailliste britannique, le parlementaire Jeremy Corbyn, ainsi que la lauréate du Prix de la paix de Séoul, Mme Susan Schulte ont joint leurs voix à cet appel. Il y a lieu de souligner aussi le soutien apporté par, entre autres, l'écrivain et professeur américain Stephen Zunes, le chef du Mouvement pour la solidarité avec les peuples sahraouis et palestiniens, Pierre Galland, l'écrivain et analyste politique palestinien Rasim Obeidat, et l'ancienne prisonnière palestinienne bien connue, Abeer Abu Khdeir. Rappelons que l'appel a été lancé le 20 janvier 2021 par le Codesa. Le collectif précise que les droits fondamentaux, y compris le droit à la vie, le droit à l'intégrité physique et à la sécurité personnelle, ainsi que tous les droits et libertés des civils sahraouis «sont plus que jamais menacés», notant que «la région du Sahara Occidental a connu, au cours des dernières semaines, une augmentation alarmante de la fréquence des arrestations arbitraires, des détentions forcées et des menaces contre les défenseurs des droits humains sahraouis, et les voix contre la présence des forces d'occupation au Sahara Occidental». Compte tenu du statut juridique du Sahara Occidental, dans le cadre du droit international humanitaire, et à la lumière du fait que les observateurs internationaux, y compris le haut-commissaire des Nations-Unies aux droits de l'Homme, continuent d'être empêchés de se rendre au Sahara Occidental, «les parlementaires et les organisations de la société civile signataires de cet appel appellent le CICR à «déployer immédiatement une mission humanitaire au Sahara Occidental, après une absence de près de deux décennies, afin de fournir la protection nécessaire aux civils sahraouis, et d'assurer le plein respect du droit international humanitaire», a conclu le Codesa. Jeudi dernier, le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, a adressé une lettre au Président américain Joe Biden, l'appelant à intervenir en urgence pour protéger les civils sahraouis de «l'oppression» et de «l'intimidation» des autorités d'occupation marocaines. Dans ce contexte, l'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en Algérie, Abdelkader Taleb Omar, a affirmé, pour sa part, que le régime marocain exerce une escalade et viole les droits de l'Homme, de manière systémique, à l'encontre des civils sahraouis sans défense dans les territoires sahraouis occupés, en plus de la conversion des maisons des militants en prisons. C'est pourquoi, le président de la Commission nationale sahraouie des droits de l'Homme, Abba Al-Haissan, a réitéré son appel au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), pour intervenir d'urgence afin de mettre fin à l'agression marocaine contre des civils sahraouis dans les territoires occupés au Sahara Occidental. Brahim Taouchichet