Les mesures prises par le ministère de l'Industrie pharmaceutique en vue de redynamiser ce secteur qui est considéré comme un important moteur de croissance de l'économie nationale et mondiale, entrent progressivement dans leur phase de concrétisation. C'est du moins ce que laisse entendre le bilan de réalisation des activités de ce ministère au titre de l'année 2020. Ce constat se confirme à travers l'adoption d'une série de lois et de décrets portant, notamment, sur la création d'une direction en charge de la régulation du médicament. Massiva Zehraoui- Alger (Le Soir) – Dans une synthèse du bilan de ses activités, le ministère de l'Industrie pharmaceutique mentionne les bases de son plan d'action qui a été élaboré dans la perspective de réussir à mettre sur les rails une politique pharmaceutique et industrielle cohérente sur les plans réglementaire et économique. En termes de réglementation, la publication met en avant plusieurs axes réalisés en suivant un schéma bien précis. Le ministère de l'Industrie pharmaceutique s'est ainsi focalisé en premier lieu sur la modification de la législation qui s'est matérialisée par «l'élaboration et la promulgation de l'ordonnance n°20-02 du 30 août 2020 modifiant et complétant la loi 2018 relative à la santé». Cet arrêté a impliqué le «transfert de la tutelle de l'Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP), ainsi que la régulation des établissements et activités pharmaceutiques», précise le document. Les services du ministère ont, dans ce registre, tablé sur la mise en place d'un cadre réglementaire adapté, qui fixe les attributions du ministre de l'Industrie pharmaceutique. Il note, à ce titre, «l'élaboration et la publication de trois décrets exécutifs» dont le décret n° 20-271 du 29 septembre 2020 fixant les attributions du premier responsable de ce secteur. Le même bilan a évoqué la mise en place du cadre réglementaire permettant à l'ANPP d'assurer ses missions, à travers l'élaboration et la publication de quatre décrets exécutifs. Il s'agit, entre autres, du «décret exécutif n° 20-325 du 22 novembre 2020 relatif aux modalités d'enregistrement des produits pharmaceutiques ». Mais encore de l'arrêté n° 20-324 du 22 novembre 2020 «relatif aux modalités d'homologation des dispositifs médicaux», est-il écrit. Les missions de l'Anpp sont, quant à elles, fixées par le «décret n° 20-391 du 19 décembre 2020 modifiant et complétant le décret exécutif n° 19-190 du 3 juillet 2019». L'autre point phare retenu dans ce bilan, c'est le volet qui touche au déblocage des projets en cours, et le lancement de nouveaux projets à forte valeur ajoutée. Le bilan énumère, par conséquent, les évènements marquants qui posent les fondements d'un développement de cette industrie, à l'image de «la signature d'un accord de partenariat entre Saidal et les laboratoires Pfizer pour la fabrication locale de produits anticancéreux à la date du 3 novembre 2020». On cite également «l'inauguration en date du 28 septembre 2020 de la ligne de production du Varenox biosimilaire, de l'Enoxaparine injectable (Lovenox), avec une capacité de 75 000 unités/jour, permettant une substitution directe à l'importation pour un marché estimé à plus de 60 millions de dollars». Le ministère de l'Industrie pharmaceutique a rappelé que ce plan d'action a été présenté au Conseil des ministres du 12 juillet 2020. Son objectif est d'atteindre «une couverture des 70% de nos besoins nationaux, mais également d'assurer une projection résolue vers l'export», souligne le document. M. Z