Le Conseil national de transition (CNT) au Mali a adopté, ce lundi, à une large majorité, le Plan d'action du gouvernement (PAG) présenté vendredi dernier par le Premier ministre malien Moctar Ouane. Le vote a eu lieu en fin d'après-midi avec 100 voix pour, 3 contre et 4 abstentions. Lors de la matinée de ce lundi consacrée aux débats, les membres du CNT ont abordé les questions concernant la problématique de la carte Nina (numéro d'identification nationale) pour les Maliens résidents à l'étranger, la question de l'éducation, les problèmes du secteur de la santé, l'application de l'Accord pour la paix et la réconciliation nationale, issu du processus d'Alger, et l'équipement des forces armées et de sécurité, entre autres. D'une manière générale, les membres du CNT ont exprimé leur «satisfaction» par rapport aux réponses apportées à leurs préoccupations par le chef du gouvernement de transition. Toutefois, M. Ouane leur a aussi donné l'assurance que les questions n'ayant pas eu de réponses satisfaisantes lors de la séance de ce lundi pourront faire «l'objet de questions orales aux ministres». M.Ouane avait procédé vendredi à la présentation du PAG, lors d'une séance plénière présidée par le président du CNT, Malick Diaw, en présence des membres du gouvernement avec à leur tête, M. Ouane, des membres du CNT et de nombreuses autres personnalités. La mise en œuvre du PAG «contribuera aux réformes politiques et institutionnelles nécessaires à la consolidation de la démocratie, c'est-à-dire à renforcer la stabilité des institutions démocratiques et républicaines et à améliorer la gouvernance», avait-il indiqué. Six axes prioritaires sont mentionnés dans le PAG, dont le renforcement de la sécurité sur l'ensemble du territoire national, la promotion de la bonne gouvernance, la refonte du système éducatif, les réformes politiques et institutionnelles, l'adoption d'un pacte de stabilité sociale, et l'organisation des élections générales. Selon le Premier ministre, la présentation et l'adoption du PAG marquent l'achèvement de «l'architecture institutionnelle de la transition», avec la mise en place et le fonctionnement du CNT, l'organe législatif de la transition politique au Mali depuis le 15 septembre dernier. Le Premier ministre malien avait assuré vendredi, en dévoilant son «plan d'action», que le gouvernement de transition qu'il dirige organisera bien des élections l'an prochain. R. I.