Il est très « solutions africaines pour soucis africains », note-t-on à l'ONU. Né en 1959, M. El-Ghassim Wane est titulaire de masters en droit public et en études internationales et européennes, obtenus respectivement auprès des Universités de Dakar, au Sénégal, et de Lille II, en France. Le diplomate mauritanien, El-Ghassim Wane, a été nommé lundi dernier par le secrétaire général, Antonio Guterres, nouvel émissaire de l'ONU pour le Mali, ont annoncé les Nations-Unies. Il sera à la tête de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), où il remplacera Mahamat Saleh Annadif, qui doit quitter son poste en avril. Au cours de sa carrière, El-Ghassim Wane a déjà occupé des postes au sein d'organisations internationales, notamment à l'Union africaine de 2009 à 2015, puis de 2017 à 2019, et au Département des opérations de la paix de l'ONU de 2016 à 2017. Après la démission forcée du Président Ibrahim Boubacar Keïta, le 18 août 2020, son prédécesseur à la tête de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, a été prolongé jusqu'au mois d'avril. Pour le compte de l'ONU, il a réalisé ces derniers mois à la tête d'une équipe un examen stratégique indépendant de l'opération de paix menée par l'ONU au Soudan du Sud, l'une des plus coûteuses missions menées par l'Organisation dans le monde, recommandant de la réduire sans avoir été suivi sur ce sujet par le Conseil de sécurité de l'ONU. Le diplomate mauritanien est « connu pour sa loyauté envers l'Union africaine, il est très « solutions africaines pour soucis africains », note-t-on à l'ONU. On le dit fin connaisseur du Sahel. M. Wane avait démissionné à l'été 2019 de son poste de chef de cabinet du commissaire de l'UA, Moussa Faki Mahamat. À signaler que la force de paix de l'ONU au Mali, la Minusma, compte environ 14 500 militaires et policiers déployés dans le pays. Il y a lieu de signaler, par ailleurs, que l'Algérie et le Mali saluent les « avancées » enregistrées dans la mise en œuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, indique un communiqué conjoint ayant sanctionné la visite d'amitié et de travail à Alger du chef de l'Etat malien, Bah N'Daw. R. I.