Inaugurée hier lundi, la belle et très colorée fresque La culture et la science unissent le monde, Maria Skłodowska-Curie et Fryderyk Chopin «Varsoviens par naissance, citoyens du monde par leur talent...» a considérablement embelli le campus de l'Ecole supérieure des beaux-arts d'Alger. La scientifique Maria Skłodowska (Marie Curie), deux fois prix Nobel de physique en 1903 et de chimie en 1911, est montrée un alambic à la main. Le compositeur et pianiste Fryderyk Chopin est peint dans un décor en solfège. Cette œuvre est le fruit d'un partenariat culturel algéro-polonais lancé il y a un peu plus de trois ans sur plusieurs projets culturels et historiques concrétisés par un nombre conséquent d'actions culturelles et patrimoniales historiques conjointes. Le travail a été réalisé par deux artistes plasticiens algériens, «Mohic» Mohamed Marzouk et Fouad Yahiaoui qui sont en fin de cursus artistique à l'ESBA. La fresque murale incarne les valeurs universelles de la science et de la culture réunies dans un travail de grande valeur artistique réalisé au sein de l'ESBA d'Alger avec les citations d'usage pratiquées dans le monde entier, dans tous les endroits où le principe de la fresque a été fait. Il est le résultat d'un concours organisé conjointement par le service culturel de l'ambassade de Pologne, représenté par Madame Sęk-Spirydowicz, 1re conseillère de l'ambassade, en partenariat avec l'ESBA représentée par le chef de département beaux-arts, M. Jaoudet Gassouma, et directeur du projet «Sklodowska-Curie-Chopin». La peinture murale est dessinée sur un style de figuration libre, street art réalisée en acrylique après préparation du mur. Seuls les personnages sont imposés, le choix des couleurs, composition et inspiration générale sont le fait des deux artistes algériens et de leurs assistants Sofiane Dahmoun et Ihab. Thématiquement, la fresque qui orne désormais l'Ecole des beaux-arts algéroise représente deux personnalités d'origine polonaise qui ont rayonné sur le monde entier et contribué au développement de la science et de la culture mondiale. Ils sont, comme l'ont souligné ses initiateurs, un exemple de savoir, d'inspiration, de résilience et de succès universel, sur des valeurs humanistes, pacifiques et fondamentalement ancrées dans le progrès de la nature humaine partagé par le monde entier. Le message de la fresque rappelle aussi que le talent c'est aussi une question de responsabilité humaine : le talent oblige... de le développer et partager «pro publico bono» (pour le bien public) ! Hier lundi lors de la cérémonie d'inauguration de la fresque, la ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda, a longtemps fait attendre (retard d'arrivée) les invités, ambassadeurs et artistes compris. Heureusement que les organisateurs ont eu la judicieuse idée de diffuser (dans le campus) de la musique de Chopin... Kader B.