Le mouvement de grève des travailleurs des Impôts a affecté l'opération d'acquittement de la vignette automobile de l'année 2021. Les propriétaires de véhicules automobiles retardataires ont été pris au dépourvu. Seule la prolongation du délai de cette opération pourrait leur épargner l'amende fiscale prévue par la loi. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - En grève de trois jours depuis lundi 29 mars dernier, les travailleurs des Impôts ont paralysé l'ensemble des recettes des Impôts à travers tout le territoire national. Une situation qui risque de compromettre la fin de l'opération d'acquittement de la vignette automobile de l'année 2021. Entamée le 1er mars dernier, cette opération prendra fin aujourd'hui, mercredi 31 mars. Les propriétaires de véhicules touristiques, utilitaires et de transport de voyageurs n'ayant pas encore acquis leur vignette seront fort possible lésés. La non-acquisition de cette quittance les expose à une amende fiscale. Selon la loi, le paiement spontané de la vignette après le délai fixé, donne lieu à une majoration de 50%. Par contre, si l'infraction est constatée par les agents dûment habilités, la majoration est portée à 100%. Seule la prolongation du délai d'acquittement de cette quittance par la Direction générale des Impôts (DGI) pourrait épargner aux retardataires cette sanction si coûteuse. Contacté hier, le ministère des Finances n'a pas daigné apporter une réponse claire sur cette éventualité. Il semblerait que la tutelle n'ait pas encore tranché la question. Le ministère des Finances aurait-il été, lui aussi, pris au dépourvu par la grève des travailleurs des Impôts ? Dans le cas du maintien de la date limite initiale de la vente des vignettes automobiles de l'année 2021, les bureaux de poste restent l'ultime solution pour se procurer le fameux sésame. Les retardataires ont ainsi moins de 24 heures pour réussir leur mission. Aujourd'hui, dernier jour du délai fixé par la DGI, la plupart des bureaux postaux du pays connaîtront certainement un rush et de longues files d'attente ! Le Syndicat autonome des fonctionnaires des Impôts (Safi), qui a appelé à ce débrayage, reconnaît que le choix de cette date n'est pas fortuit. D'ailleurs, il n'écarte pas un «durcissement» de ce mouvement de protestation en recourant à une grève illimitée, si leur plateforme de revendications n'est pas prise en charge par les pouvoirs publics. Dénonçant une situation socioprofessionnelle «déplorable», les grévistes insistent sur l'«urgence» de la révision de l'aspect financier. Selon le Safi, les salaires de certains fonctionnaires ne dépassent pas les 20 000 à 25 000 dinars. Autres revendications des travailleurs des Impôts : l'application immédiate de la loi organique et du système compensatoire en souffrance, l'extension de la qualité de police judiciaire à un maximum d'employés des Impôts, la numérisation totale du secteur, et l'ouverture de centres d'impôts de proximité. Ry. N.