Dans leur course à la collecte des signatures nécessaires à la validation de leurs candidatures aux prochaines législatives, partis politiques et candidats indépendants se heurtent à des lenteurs enregistrées au moment de la légalisation des formulaires. Certains pointent du doigt des président d'APC n'appartenant pas à leur courant politique de vouloir les empêcher d'être dans les délais. L'autorité de Charfi réagit en étendant la prérogative d'authentification des signatures à de nombreux autres corps faisant partie de l'administration. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - La collecte des signatures, obligatoire pour la validation de toute liste électorale, s'avère être un véritable parcours du combattant tant pour les partis politiques que pour les candidats indépendants. L'authentification de ces signatures en est de même. De nombreux partis s'en plaignent, pointant du doigt des agents de l'administration leur mettant les bâtons dans les roues. Le président d'El Islah en a fait état, expliquant que l'opération se faisait lentement. Il explique cela non seulement par la lenteur à laquelle certains agents opèrent ces authentifications, mais également par l'attitude partisane de certains d'entre eux qui, n'étant pas du même bord politique, seraient tentés de gêner les candidatures des concurrents. Les plaintes des partis et des candidats ont trouvé écho auprès de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie), qui, dans un communiqué, a annoncé l'élargissement de la liste des officiers publics et des personnes habilitées à authentifier les formulaires de souscription des signatures, en prévision des élections législatives du 12 juin prochain. L'Anie fait savoir qu'outre le secrétaire général de la commune, l'officier d'état civil, le notaire, l'huissier de justice, le commissaire-priseur, le traducteur-interprète officiel, la liste des personnes habilitées à authentifier les formulaires de souscription des signatures a été élargie aux présidents des greffiers au tribunal, présidents des greffiers à la cour de justice, les directeurs techniques et des affaires générales des wilayas, les directeurs de l'administration locale, des élections et élus, les chefs de cabinet des circonscriptions administratives, les chefs de services de la Direction de la réglementation et des affaires juridiques, les chefs de daïra et les secrétaires généraux des daïras. L'authentification des signatures est rendue obligatoire, conformément aux articles 202 et 316 de la loi organique portant régime électoral. Les imprimés doivent porter une signature avec apposition de l'empreinte de l'index gauche, et doivent obligatoirement être légalisés auprès d'un officier public. La difficulté réside dans le fait que la personne ayant signé en faveur d'un candidat doit être présente puisque, selon la loi, avant la légalisation, l'officier public doit s'assurer de « la présence physique du signataire, accompagné des documents justifiant son identité et sa qualité d'électeur, à travers la présentation de la carte d'électeur ou l'attestation d'inscription sur la liste électorale », rappelait l'Anie, il y a quelques jours. L'agent doit également « vérifier, sous sa responsabilité, que le signataire est inscrit sur la liste électorale de la circonscription électorale concernée ». L'autorité présidée par Mohamed Charfi rappelait également que les imprimés des signatures individuelles devaient être accompagnés d'une fiche d'informations comportant les coordonnés des signataires et présentées au président la commission électorale de la circonscription électorale territorialement compétente, 12 heures, au minimum, avant l'expiration du délai accordé pour le dépôt des listes de candidatures fixé au jeudi 22 avril 2021. C'est dire que les candidats sont engagés dans une véritable course contre la montre pour, non seulement collecter, mais également faire authentifier les signatures qui leur permettront de briguer un siège au Parlement. N. I.