Le gouvernement français « regrette » la décision du parti présidentiel La République en Marche (LREM), d'ouvrir un comité au Sahara occidental. C'est le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune, qui a fait cette déclaration, ce mardi 13 avril. « C'est une initiative prise localement que je regrette, et qui ne change rien à la position de la France sur cette question hautement sensible », a-t-il confié à l'occasion d'une séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. À noter que la direction de la LREM a déjà laissé entendre ces derniers jours qu'elle ne reviendrait pas sur cette décision qui relève, selon elle, d'une « initiative locale ». Le PCF et le MRAP condamnent Le Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les peuples (MRAP) a condamné mardi dans un communiqué, la décision du parti d'Emmanuel Macron « La République en marche » (LREM), d'ouvrir une antenne dans la ville occupée de Dakhla, affirmant qu'elle entérinait l'occupation du Sahara Occidental. » Cherchant à satisfaire toujours davantage les exigences marocaines, Emmanuel Macron a franchi un pas supplémentaire, quelques jours avant la réunion du 21 avril du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée au Sahara occidental », a déploré le mouvement dans son communiqué. « Son parti, La République en marche a fêté son 5e anniversaire, en annonçant l'ouverture d'un comité à Dakhla au Sahara Occidental occupé. Premier pas pour l'ouverture d'un consulat français ? », s'est interrogé le MRAP. Par ce geste, le parti LREM, « qui n'a pas pu prendre cette décision sans le feu vert d'Emmanuel Macron, entérine l'occupation illégale du Sahara occidental par le Maroc, et bafoue le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui », a-t-il déploré, avant de s'interroger une fois encore : « Est-ce un faux pas ou un geste délibéré ? Emmanuel Macron a-t-il l'intention de prendre le relais de Donald Trump qui avait reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental ? ». Se déclarant « solidaire » de la lutte du peuple sahraoui pour son indépendance, le MRAP a condamné la décision du parti présidentiel LREM. Il a rappelé que depuis des années, la France constitue « un des principaux obstacles à la solution du conflit au Sahara occidental ». Rappelons qu'à Paris, le député du Parti communiste français (PCF), Jean-Paul Lecoq, avait ouvertement accusé, mardi dernier, l'exécutif français d'être à l'origine de la scandaleuse création par le parti présidentiel « La République en marche » (LREM) d'une antenne dans la ville sahraouie occupée, Dakhla, dénonçant une diplomatie de « compromis cynique » qui sacrifie le droit du peuple sahraoui. « La honteuse création par la République en marche d'un comité à Dakhla n'a pu se faire sans l'accord, peut-être même à la demande de l'exécutif », s'est indigné le député au cours de son intervention au Parlement français, critiquant avec fermeté le « scandale d'une diplomatie de compromis cynique qui sacrifient le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination ». Le parlementaire a interpellé le Premier ministre français, Jean Castex, sur la position de la France concernant la demande de l'adhésion à l'ONU que va formuler prochainement la République arabe sahraouie démocratique (RASD). R. I.