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SITUATION S�CURITAIRE � BOUMERD�S
Faut-il passer � une nouvelle �tape dans la lutte antiterroriste ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 15 - 09 - 2010

Automobilistes impatients que nous sommes, combien de fois avons-nous pest� contre les barrages de contr�le des services de s�curit� ? Nous les accusons de cr�er des files d�attente, voire de nous interdire de circuler librement. Chacun de nous lance des regards noirs au policier ou au gendarme accus� de lenteur pour narguer les usagers de la route.
Dans la conjoncture s�curitaire actuelle, ces barrages sont malheureusement un mal n�cessaire. Non seulement ces points de contr�le, comme nous le verrons, doivent �tre maintenus, mais en plus renforc�s. Il y va de la s�curit� dans les villes et tout simplement de vies humaines. Ces barrages sont pour l�heure la parade la plus efficace contre les attentats dans les centres urbains. Ils emp�chent les terroristes de se mouvoir � leur guise. C�est la strat�gie de l��touffement que m�nent les forces de l�ordre. Cela reste n�anmoins insuffisant car les �mirs des phalanges d�AQMI se sont adapt�s � la r�alit� du terrain. Evacuons l�aspect politique du probl�me, notamment le d�bat sur le maintien ou l�abrogation de l��tat d�urgence, pour n�examiner que le volet s�curitaire. Une petite r�trospective sur les deux derniers attentats kamikazes perp�tr�s dans la wilaya de Boumerd�s. Celui qui a cibl� dans la nuit du 11 juin 2010 l�unit� de la Gendarmerie nationale stationn�e � Ammal et celui dirig� mercredi dernier contre un convoi militaire au niveau de Za�tra, dans la commune de Zemmouri, donnent un aper�u sur la n�cessit� de ces contr�les, biens d�sagr�ables, c�est s�r ! La premi�re remarque, c�est que les deux terroristes qui conduisaient les v�hicules transform�s en bombes mobiles ne sont pass�s par aucun point de contr�le. Le kamikaze qui s�est lanc� contre la gendarmerie d�Ammal venait, c�est une certitude, de l�immense for�t de Djerrah par le CW28. Cette route qui descend de la zone montagneuse d�A�t Amrane et d�Ammal longe sur plusieurs kilom�tres la p�riph�rie de la fameuse for�t. Ce chemin de wilaya aboutit � la RN5, plus exactement � l�entr�e ouest des gorges de Lakhdaria. Une fois arriv� � la grande route, le kamikaze vire vers l�ouest et, � 200 m�tres, d�bouche � hauteur de la structure militaire qui a �t� attaqu�e par le kamikaze, attaque suivie d�une tentative de prise d�assaut par un important groupe arm�. Rappelons, en outre, que le point de contr�le sur le CW28 de l�ANP se trouve plus haut, au niveau d�un carrefour qui m�ne vers le village de Djerrah, abandonn�. Entre ce point de l�ANP et la brigade, sur une grande distance, il n�y avait aucun contr�le. On imagine le sc�nario des pr�paratifs de l�attentat contre les gendarmes. Le v�hicule est achemin� vers le CW28. La bombe a �t�, sans aucun doute, confectionn�e dans une casemate de cette for�t quasiment inaccessible et achemin�e sur le dos des terroristes. C�est presque un jeu d�enfant que de trouver un endroit dans cette zone pour r�aliser le montage de l�engin explosif sur la Toyota qui a servi de b�lier. M�me situation concernant l�attentat qui a cibl� r�cemment � Za�tra, dans la commune de Zemmouri, un convoi militaire. Inutile de se voiler la face, cet attentat a caus� d��normes d�g�ts. S�agissant du lieu de l'agression, la RN24D, reliant Si Mustapha � Zemmouri, il existe des barrages autour de ces deux agglom�rations mais aucun entre les deux et sur une distance d�une dizaine de kilom�tres. Or, en amont et en aval de la RN24D, il y a le massif de Ouled Ali et en face des terres agricoles enclav�es de la plaine de Leghata et plus loin la grande for�t baln�aire de Zemmouri. Tout le monde sait que ces zones �taient le fief de deux seriates (Zemmouri et Ouled Ali) tr�s dangereuses. Elles constituent l�essentiel de la nuisance de la sinistre katibat El Arkam, laquelle, du moins ce qui reste de son effectif, s�vit dans le centre de la wilaya de Boumerd�s. En outre, on peut estimer raisonnablement que les commanditaires de l�attentat de Za�tra disposent dans les zones cit�es plus haut d�un ou de plusieurs r�seaux de soutien.
Nouvelle strat�gie d�agression
L�organisation de l�attentat de Za�tra contre le convoi militaire m�rite une lecture. C�est, en effet, une nouvelle m�thode d�organisation d�attentats suicide contre les services de s�curit�. Rappelons-nous que, jusqu�� l�attaque de Za�tra, tous les attentats suicide ont eu pour objectif des structures s�curitaires fixes de la police, de la gendarmerie et de l�ANP. Le coup de Za�tra indique qu�il y a une nouvelle strat�gie d�utilisation des kamikazes par le GSPC, devenu AQMI. En effet, les villes sont bien ceintur�es par des dispositifs s�curitaires fixes. Les �l�ments d�AQMI qui activent dans la wilaya de Boumerd�s savent d�sormais qu�il leur est quasiment impossible de faire entrer un v�hicule pi�g� dans une agglom�ration. Par ailleurs, les islamistes arm�s n�ont plus de capacit�s militaires pour d�clencher avec succ�s un accrochage contre des unit�s des services de s�curit�. Citons, � titre comparatif, le dernier accrochage qui a �t� tent� contre l�unit� de gendarmes d�Ammal. En d�pit des renforts parvenus d�autres r�gions du pays, comme nous l�a affirm� une source s�curitaire, la tentative d�assaut a tourn� au fiasco pour les islamistes arm�s. Les assaillants �taient incapables de tirer avantage de la nuit, de l�explosion de la bombe que transportait un v�hicule b�lier et de l�effet de surprise. Bien qu�ils aient re�u un coup terrible, les gendarmes, qui ont surv�cu � l�explosion de la bombe, ont oppos� une vaillante r�sistance. Par ailleurs, et c�est le point le plus important de cette op�ration, quelques minutes � peine apr�s l�explosion, les renforts de l�ANP ont converg� vers la brigade. Ce qui signifie qu�il y a un bon quadrillage du territoire. Ce quadrillage pousse d�ailleurs les officiers � chercher des points de contacts avec les groupes arm�s pour organiser la riposte et se lancer � leur recherche. Conscients qu�ils n�ont plus les capacit�s pour attaquer ni la possibilit� de faire entrer facilement des explosifs dans les villes, les islamistes arm�s exploitent les zones blanches (espaces non couverts par la pr�sence physique des militaires), tout particuli�rement les grands axes routiers, passages oblig�s des services de s�curit�, se pr�parent et frappent � coup d�explosifs (pose de bombes sur les bords des routes ou attentats suicide). C�est � coup s�r ce qui s�est pass� � Za�tra. C�est donc une nouvelle strat�gie d�agression qu�adopte le GSPC version AQMI.
Pr�sence mobile et dissuasive
Il existe dans la wilaya de Boumerd�s plusieurs sections de routes importantes qui traversent des zones troubles et qui sont susceptibles de devenir source de danger. Nous en avons recens� quelquesunes. Il s�agit de la RN12 entre Tadma�t et Th�nia, de la RN5 entre Th�nia et Souk El-Had et A�t Amrane et Ammal, de la RN25 entre Tadma�t et Baghlia et Benchoud et Tagdemt, de la RN68 qui relie les Issers et Chabet El-Ameur ainsi que plusieurs sections de la RN24 et son annexe la RN24D. A cette liste s�ajoutent les CW2 (La�ziv Sidi/ Daoud), 68 (Souk El Had/Chabet El-Ameur), 107 (Les Issers /Timezrit/ La�ziv) et le CW123 reliant Bordj-Mena�el � Cap Djinet. Il est �vident que les services de s�curit� ne peuvent �tre pr�sents tout au long de ces itin�raires et d�autres. Cela fait des centaines de kilom�tres � surveiller. Il est aussi �vident qu�il y a une nouvelle strat�gie d�agression mise en ex�cution par les islamistes. Cette nouvelle strat�gie est de plus fond�e sur au moins trois crit�res tactiques : impr�visibilit�, surprise et surtout mobilit�. Les groupes arm�s, une fois le forfait commis, se scindent en petits groupes restreints et l�gers et se s�parent. Leur mobilit� les rend difficilement localisables. Aux trois crit�res cit�s plus haut s�ajoute celui qui fonde la vocation des islamistes arm�s : la violence sans limite. Il est clair que les services de s�curit� ne manqueront pas d�adapter leur tactique � la nouvelle forme d�attaque sur les axes routiers. Les barrages autour des villes ont donn� des r�sultats probants. Les cit�s sont, jusqu�� pr�sent, prot�g�es. D�s lors le commun des observateurs ne peut que s�aventurer � faire le parall�le cette situation positive et formuler des questionnements : les services de s�curit� mettront-ils en place des barrages qui seront institu�s sur la base de l�impr�visibilit� (irr�gularit� des choix des sites enlevant aux terroristes toute possibilit� de planification d�attentat contre ces barrages flottants), la surprise et la mobilit� ? N�est-ce pas par ailleurs un autre moyen qui participe � l��touffement de l�ennemi dans sa propre strat�gie ?


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