L'université Mohamed-Boudiaf de M'sila a décroché le «label d'incubateur» décerné par le Comité national algérien de labellisation. Cet exploit ne peut être qu'un appui aux start-up et aux porteurs de projets innovants comme le voit la structure publique ,privée ou en partenariat, en vue de le rendre éligible au «label incubateur » ; relatif à l'hébergement, la formation, le conseil et le financement selon le texte du décret exécutif du 15 septembre 2020, publié au Journal officiel qui a permis la création de ce comité national de labellisation formé de représentants de différents ministères. Le professeur Kamel Baddari, recteur de l'université, a précisé que cet incubateur est le premier créé dans un établissement d'enseignement supérieur algérien. Par ailleurs, cet exploit ne peut se réaliser qu'après avoir répondu aux conditions du cahier des charges lancé par le comité. L'incubateur a pour mission de domicilier les start-up incubées, accompagner les porteurs de projets, d'idées novatrices, de les assister dans la réalisation des business plans, et leur assurer des formations spécifiques ; mettre à leur disposition les moyens logistiques pour la réalisation de prototypes et les accompagner dans la recherche des fonds d'amorçage. Cette année, l'incubateur accompagne 40 porteurs d'idées et de projets innovants, faut-il le signaler, plus de 70 porteurs d'idées en phase de maturation et quelques sociétés qui commencent à se faire un nom telle que Vision Intek, souligne le directeur d'incubateur, le docteur Ahmed Mir, professeur en économie présent lors de la cérémonie de la remise de label. L'université Mohamed-Boudiaf de M'sila devenue le pôle d'incubateurs par excellence ayant fait de l'entrepreneuriat innovant un des axes stratégiques avec plusieurs outils mis à sa disposition ; l'incubateur et la maison d'entrepreneuriat proposent aux étudiants entrepreneurs innovants un accompagnement individuel, des ateliers collectifs, un accès aux experts juridiques et comptables, l'accès à un espace de co-working, ainsi qu'une mise en relation avec des acteurs de l'écosystème au niveau local, régional et national. À ce titre, l'université de M'sila peut accueillir les porteurs de projets dès le stade de l'idée, apprend-on de son directeur, le professeur Baddari : « Nous essayons de faire mûrir cette idée, d'aider la conception du business plan, mettre en réseau avec d'autres acteurs qui peuvent être utiles ou témoigner de leur expérience, donner de l'épaisseur aux projets, valoriser la culture entrepreneuriale innovante et le sens de l'initiative. Nous comptons aussi cultiver le goût du risque qui conduira à une valorisation de l'apprentissage et au développement des facultés d'innovation chez nos étudiants», a-t-il ajouté. A. Laïdi