Le marché de la consommation est toujours marqué par une hausse sérieuse des prix, et ce, au 11e jour du mois de Ramadhan. Alors que les consommateurs s'attendaient à une stabilisation des prix, ils constatent, depuis un moment, que c'est l'effet inverse qui se produit. Cette tendance se confirme quasiment dans tous les marchés populaires d'Alger. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Les légumes et les fruits, les viandes rouges et blanches... Aucun produit n'est épargné par cette hausse excessive des prix qui ne cesse de s'accentuer depuis le début du mois sacré. Certains, plus que d'autres certes, et en fonction des communes, mais la différence reste insignifiante. On citera comme référence, la pomme de terre et la tomate qui font partie de l'éventail des produits de base. Autant dire que le prix de la pomme de terre a atteint des sommets. Dans certaines localités, elle a été vendue, il y a quelques jours, à 100 DA le kilogramme. Dans les étals du marché couvert de Belouizdad, elle est affichée à 80 DA le kilogramme. Tandis qu'à Bab-el-Oued elle est cédée à 90 DA. Dans les différents points de vente de Sorecal (Bab Ezzouar), on peut la trouver à 70 DA. Si l'on se fie aux prix affichés dans différents marchés et magasins des fruits et légumes, on peut constater que la mercuriale évolue depuis une semaine à peu près en dents de scie. « Il faut savoir que les prix dépendent aussi de la qualité du produit », expliquera un vendeur de légumes installé au 1er-Mai. Cependant, il souligne que « le recours des spéculateurs au stockage des marchandises est à l'origine du manque de certains produits et de la hausse des prix ». Ce vendeur tient à relever que « faute de régulation, ce type de dépassement persistera ». Il soutient que le commerçant n'est pas le responsable de la flambée des prix : « C'est la loi du marché qui décide .» Le directeur général de l'Office national interprofessionnel des légumes et des viandes (Onilev) avait annoncé qu'une quantité de pommes de terre serait déstockée le 18 avril dernier, pour la réintroduire dans le marché dans le but de faire baisser les prix. Mais même après cela, il s'est avéré que la demande était toujours supérieure à l'offre. Les représentants des organisations activant dans ce milieu préconisent d'inonder les marchés pour endiguer ce phénomène. Tous ont déploré l'absence de régulation et de mécanismes capables d'anticiper ce phénomène qui devient de plus en plus incontrôlable. Aux marchés populaires de Belouizdad et du 1er-Mai, on constate que les prix de tous les produits ont rejoint cette tendance haussière. Cet endroit offrait aux citoyens la possibilité d'acheter des fruits et légumes de qualité à des prix plus raisonnables qu'ailleurs. La tomate, dont il est impossible de se passer, oscille entre 130 DA et 140 DA le kilogramme. Il faut rappeler également que la tomate bat toujours des records dans quelques régions, où elle a atteint 180 DA, voire 200 pour les plus audacieux. Réagissant à cette hausse des prix, le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a annoncé la mise en place de mesures « exceptionnelles » pour casser la spéculation. Il a même assuré que les prix allaient se stabiliser dans « les jours à venir ». Cela dit, le ministère du Commerce n'en est pas à sa première promesse et semble trouver des difficultés à contrôler le marché. M. Z.