Le marché de la consommation se caractérise ces derniers jours par une légère hausse des prix de divers produits prisés par les citoyens. Les consommateurs disent s'inquiéter de cette flambée devenue chronique, cherchant à comprendre les raisons de ce phénomène. Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Des consommateurs rencontrés dans les marchés populaires de fruits et légumes ou encore dans les superettes d'Alger-Centre confirment cette tendance. Les prix de certains produits de base ou même secondaires ne cessent de valser. Des augmentations allant de 2 jusqu'à 8 DA de différence par rapport aux prix habituellement proposés. Il s'agit particulièrement de certaines marques de boissons, la levure chimique dont la demande a particulièrement augmentée durant ces trois mois de confinement. La hausse a également touché les aliments en conserve, ainsi que la majorité des produits importés. Justifiant ces augmentations, les quelques commerçants qu'on a pu approcher, ont expliqué qu'à cause du confinement, la demande a beaucoup baissée. D'aucuns mettent ça sur le compte des restrictions liées à la liberté de circuler qui selon eux, a empêché certains produits fabriqués dans les wilayas situées à des kilomètres de la capitale de répondre aux besoins du marché. D'autres ont précisé que l'augmentation de ces prix ne s'est pas faite de façon soudaine, et explicitent qu'il ne s'agit pas d'une décision prise par les commerçants ; «C'est le marché qui décide», soulignent-ils pour la plupart. Du côté du marché Meissonier, les clients se plaignent particulièrement du prix du poivron qui est affiché à 140 DA le kilogramme sur tous les étals du marché pratiquement. Certains d'entre eux ont même affirmé que le poivron était cédé à moins de 120 DA le kilo dans d'autres marchés. En ce qui concerne la pomme de terre, produit indispensable pour emplir le couffin de la ménagère, elle est vendue à plus de 60 DA dans certains espaces. Tandis qu'au marché couvert de Belouizdad par exemple, celle-ci dépasse rarement les 50 DA le kilogramme. Pour les légumes, on constate que leurs prix varient d'un marché à un autre. Pour le reste, les prix de la tomate, des haricots, ou encore de la courgette demeurent stables, du moins au niveau de ce marché situé à Alger-Centre. Par ailleurs, les viandes blanches ne sont pas en reste, elles aussi. En effet, on a pu observer le prix d'un poulet vidé d'un petit gabarit dépasser les 150 DA. Bien que les consommateurs admettent que la hausse des prix est pour le moment «peu significative», ils se disent préoccupés par les jours à venir. Une situation dont souffrent particulièrement les ménages à faibles revenus, dont les finances ont déjà été fortement fragilisées par un trop long confinement. M. Z.