Le Parti des travailleurs relève que ce qui a poussé les milliers de fonctionnaires à investir la rue et à se mettre en grève est avant tout les «conditions de vie devenues insupportables à cause du chômage massif, des salaires impayés, des licenciements, de l'érosion sans précédent du pouvoir d'achat, de l'augmentation vertigineuse des prix des services et marchandises, de la liquidation d'entreprises économiques, de l'abandon des travailleurs des entreprises des oligarques emprisonnés, du gel des salaires et des promotions des fonctionnaires depuis plusieurs années...» Dans un communiqué sanctionnant la réunion hebdomadaire du secrétariat permanent de son bureau politique, hier, le PT estime «qu'en manifestant ou en se mettant en grève, les médecins, les enseignants, les fonctionnaires des impôts, les agents de contrôle du commerce, les postiers, les pompiers, les éleveurs, les paysans, les petits commerçants, les étudiants, les chômeurs et les larges couches de la population paupérisées n'ont fait qu'exercer leurs droits fondamentaux». Relevant que ce beau monde s'adresse aux institutions de l'Etat et à ses tutelles pour poser ses revendications légitimes et que nulle part «nous avons vu des travailleurs ou leurs représentants s'adresser aux institutions internationales pour régler les problèmes dans lesquels ils pataugent depuis des années», le PT récuse «l'accusation de trahison brandie contre les différentes catégories de fonctionnaires et travailleurs qui luttent légitimement pour la survie de leurs familles et le sauvetage de leurs outils de travail». Et de s'interroger : «Qui peut croire que ces millions d'Algériennes et d'Algériens seraient à la solde de parties étrangères ?», considérant que «la gestion sécuritaire de ces conflits sociaux est porteuse de tous les dangers». M. K.