Des heurts violents ont éclaté en ce dernier vendredi du mois de Ramadhan, entre des Palestiniens et la police israélienne sur l'esplanade des Mosquées, à El Qods, faisant plus de 200 blessés. Des Palestiniens ont appelé à de nouvelles manifestations hier samedi après une nuit de violences sur l'esplanade des Mosquées à El Qods, qui a fait plus de 200 blessés. Les Etats-Unis, l'UE et des pays du Golfe appelant à la désescalade. Des dizaines de milliers de Palestiniens s'étaient réunis dans l'enceinte de l'esplanade des Mosquées pour la dernière grande prière du vendredi avant la fin du mois de Ramadhan. Des heurts ont éclaté quand des Palestiniens ont commencé à lancer des projectiles en direction de la police israélienne, qui a répliqué en faisant usage de grenades assourdissantes, et en tirant sur des manifestants Selon le Croissant-Rouge palestinien, au moins 205 Palestiniens ont été blessés, la plupart sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville occupée par Israël depuis 1967 puis annexée. Ces manifestations sont les plus violentes à El Qods depuis les affrontements ayant fait 125 blessés fin avril, mais aussi depuis des échauffourées liées au transfert contesté, en 2018, de l'ambassade des Etats-Unis à Qods, voire à celles de l'été 2017 liées à la mise en place par Israël de détecteurs de métaux à l'entrée de l'esplanade, troisième Lieu Saint de l'Islam. Des accrochages ont également eu lieu dans le quartier voisin de Cheikh Jarrah, où des manifestations nocturnes quotidiennes contre la dépossession de familles palestiniennes au profit de colons israéliens ont dégénéré ces derniers jours en heurts avec la police. De nouveaux rassemblements étaient attendus hier samedi, à l'initiative notamment du Haut Comité de suivi des Arabes d'Israël, qui a appelé à des manifestations dans tout le pays en solidarité avec les Palestiniens d'El Qods. Après les violents heurts, jusque dans la nuit, de son côté, l'Union européenne a appelé ce samedi les autorités de tous bords à agir de «toute urgence» pour une «désescalade» des tensions à El Qods. Politique de spoliation toujours Alliés inconditionnels d'Israël, les Etats-Unis ont appelé «les responsables israéliens et palestiniens à agir de manière décisive pour désamorcer les tensions et mettre un terme à la violence. Il est absolument essentiel que toutes les parties fassent preuve de retenue, et s'abstiennent de toute action ou rhétorique provocatrice», a déclaré un porte-parole du Département d'Etat, Ned Price, dans un communiqué. «Nous sommes également très préoccupés par l'expulsion potentielle des familles palestiniennes des quartiers de Cheikh Jarrah et de Silwan à Jérusalem, dont beaucoup vivent dans leurs maisons depuis des générations», a-t-il ajouté. De son côté, le président palestinien Mahmoud Abbas, a reproché à Israël les, «développements dangereux dans la Vieille Ville» de Jérusalem. La Jordanie, pays qui est officiellement le gardien des Lieux Saints musulmans à Jérusalem-Est, a dénoncé une «agression sauvage» des forces de sécurité israéliennes. Les nouvelles violences surviennent dans un contexte de vives tensions à Jérusalem-Est, mais aussi en Cisjordanie, autre territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. Vendredi, les forces israéliennes ont tué deux Palestiniens et blessé un troisième, qui avait ouvert le feu sur des gardes-frontières dans le nord de la Cisjordanie, sans faire de victimes israéliennes. Fin avril, des centaines de personnes avaient déjà été blessées lors de plusieurs nuits d'échauffourées entre Palestiniens et Israéliens aux abords de la Vieille ville d'El Qods. Les violences de vendredi ont coïncidé avec la «Journée d'Al-Qods (Jérusalem en arabe)» célébrée annuellement dans des pays de la région et principalement en Iran, en soutien aux Palestiniens. R. I.