La fièvre des marchés des fruits et légumes est tombée. Hier, au lendemain de la fête de l'Aïd el-Fitr, ces hauts lieux de commerce étaient vides. Point de rush sur les étals et plus de marchandises à proposer. Seuls quelques restes tout flétris du dernier jour du mois de Ramadhan traînent sur les étals. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Au lendemain de l'Aïd el-Fitr, les marchés de fruits et légumes ont été désertés. À Aïn-Benian à l'ouest d'Alger, point de bousculades dans les étroites allées du marché communal. Les marchands, eux, chôment presque. Après un Ramadhan exceptionnel où la flambée des prix des fruits et légumes a été maintenue durant tout ce mois de jeûne, les clients ont découvert hier, samedi 15 mai, des prix plus ou moins accessibles. Seulement, la qualité des marchandises exposées laisse à désirer. «Ce sont les restes de mercredi dernier», lance une vieille femme à son accompagnatrice. En effet, seuls quelques légumes fripés qui datent de la veille de cette fête religieuse gisent sur les étals. «Nous n'avons pas pu nous approvisionner aujourd'hui. Tous les marchés de gros sont fermés», explique un vendeur de légumes. Affichées à 60 dinars le kilogramme, quelques petites tomates toutes déshydratées attendent désespérément preneur. Juste à côté, des courgettes fanées sont exposées à 65 dinars et des aubergines flétries à 100 dinars. Sur un autre étal, de maigres poivrons et piments sont proposés à 120 dinars le kilo. Au grand dam des adeptes des frites, pas de trace de la pomme de terre dans le marché de Aïn-Benian. Malgré son prix exorbitant qui a atteint mercredi dernier, à la veille de l'Aïd el-Fitr, 120 dinars le kilogramme, elle a été raflée. Selon les marchands de légumes, toutes les quantités mises sur le marché ce jour-là ont été épuisées. Même image côté fruits. Très peu de marchandises sont exposées sur les étals, notamment des nèfles cédées à 150 dinars et des abricots vendus à 200 dinars. Seule exception, la banane disponible en quantité suffisante. Son prix a été fixé à 250 dinars le kilo. Des étals qui semblent désintéresser les clients qui se sont rabattus sur les vendeurs informels. Installés à l'extérieur du marché officiel tout au long de son mur, ces commerçants à la sauvette proposent plusieurs variétés de fruits. Même si les prix affichés ne sont pas alléchants, les produits exposés semblent beaucoup plus frais que ceux à l'intérieur du marché. Les viandes disponibles et toujours chères Au marché de Aïn-Benian, les étals des boucheries restent aussi bien garnis de viandes que durant le mois de Ramadhan. Même les prix de ces marchandises n'ont pas changé d'un iota. Quant au poulet, les vendeurs de volaille refusent de le vendre par pièce. Les clients sont sommés d'acheter un poulet entier. Ici, un poulet peut revenir entre 800 dinars et 1 000 dinars. Un stratagème adopté par les vendeurs pour dissimuler le prix du kilogramme qui dépasse 400 dinars. Ry. N.