Depuis l'annonce sur les réseaux sociaux de l'agression dont ont été victimes neuf enseignantes dans leur lieu d'hébergement dans la wilaya de Bordj-Badji-Mokhtar, l'opinion oranaise est consternée, outrée et horrifiée. Mercredi, en signe de solidarité, les enseignants grévistes qui n'ont à ce jour pas mis un terme à leur mouvement de contestation, ont tenu à exprimer leur totale solidarité envers ces femmes victimes de l'horreur. Un rassemblement a été organisé en face du siège de l'académie, où les enseignants solidaires ont confectionné un tableau représentant des visages de femmes entachés de sang avec l'inscription : «Nous sommes tous les enseignantes de B. B. M.» Tout en appelant au soutien absolu envers ces femmes et que justice leur soit rendue. De leur côté, les membres de l'association Femmes algériennes revendiquant leur droits se disent «solidaires et nous soutenons les enseignantes sans faille et leur exprimons notre solidarité indéfectible. Nous dénonçons avec rage ces actes inacceptables et ignobles à l'encontre de nos concitoyennes». Les membres de l'association interpellent les autorités algériennes afin de sanctionner sévèrement les agresseurs et les commanditaires de cette violence envers les femmes. «Nous rappelons que l'impunité de cet acte qui ressemble à celui de Hassi Messaoud, il y a quelques années, encouragerait les récidives et exposerait la sécurité et l'intégrité des femmes algériennes dont l'Etat algérien est le premier garant.» Amel Bentolba