Les attentats terroristes perpétrés vendredi soir, à Paris, ont suscité une vive réaction de l'Algérie qui les qualifie de «véritable crime contre l'humanité». La réaction algérienne est exprimée par plusieurs voix. La première est celle du président Bouteflika qui a dit sa «profonde indignation», suite aux attentats qui ont visé la capitale française. «C'est avec stupeur et profonde indignation que j'ai appris les lâches attentats qui viennent d'être perpétrés à Paris et qui ont causé un lourd bilan en vies humaines. Cette horreur planifiée constitue un véritable crime contre l'humanité», a écrit le chef de l'Etat dans un message adressé, hier matin, à son homologue français, François Hollande. «L'Algérie condamne énergiquement ces crimes terroristes qui attestent, encore une fois, malheureusement, que le terrorisme est un fléau transfrontalier», a-t-il ajouté. Le président Bouteflika affirme que «ce fléau appelle une réaction solidaire de la communauté internationale, sous l'égide des Nations unies, une réaction qui se doit également d'être lucide pour éviter une fracture civilisationnelle à travers le monde et à l'intérieur des pays, ce qui est l'un des buts recherchés par les commanditaires du terrorisme». «Devant cette tragédie qui vient de frapper votre pays ami, le peuple français, son gouvernement et vous et vous-mêmes personnellement pouvez compter sur la solidarité et sur le soutien de l'Algérie», a-t-il assuré. De son côté, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a exprimé, dans un message à son homologue français Manuel Valls, ses condoléances les «plus sincères» et l'a assuré du soutien et de la solidarité de l'Algérie suite à la «tragique épreuve» que traversent la France et son peuple. «Nous condamnons avec la plus grande fermeté ces actes barbares que la morale réprouve, en ce qu'ils constituent une atteinte grave aux valeurs de la civilisation humaine», a déclaré Abdelmalek Sellal. «Je tiens à vous exprimer la pleine solidarité du gouvernement et du peuple algériens en cette tragique épreuve que traversent la France et son peuple», a-t-il indiqué. «Devant cette tragédie, je voudrais vous présenter mes plus sincères condoléances au gouvernement français ainsi qu'aux proches des victimes auxquels nous exprimons notre totale et sincère sympathies», a-t-il ajouté. «Le peuple algérien, a-t-il enchaîné, a, durant de longues années, souffert de ce terrorisme barbare qu'il faut combattre jusqu'à son éradication». Pour sa part, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a condamné ces «odieux attentats», réitérant la volonté de l'Algérie à «lutter contre ce fléau qui ne connaît plus de frontières». «C'est avec une profonde consternation que j'ai appris les odieux attentats terroristes qui ont frappé la capitale française, dans la soirée du 13 novembre, causant plus d'une centaine de morts innocents et plus de 200 blessés», a-t-il précisé dans un message adressé à son homologue français. «Tout en condamnant ces crimes abjects et lâches, je voudrais vous réitérer mon plein engagement à poursuivre, avec vous, nos efforts en vue de mobiliser l'ensemble de la communauté internationale pour lutter contre ce fléau qui ne connaît plus de frontières désormais», a-t-il indiqué.