La Ligue de football professionnel a rendu public un communiqué dans lequel elle annonce l'installation d'un nouveau «médecin de la ligue», le docteur Azzedine Chellali, en remplacement de Mohamed Bichari qui occupait ce poste de responsabilité depuis 2020 (il assurait la même mission au niveau de la LRFA). La LFP explique ce changement par le fait que le docteur Bichari a été appelé à d'autres fonctions, celles de vice-président de la Commission fédérale des arbitres. Un poste que l'ancien referee qui a raccroché les crampons et rendu le sifflet en 2015 occupe depuis plus d'un mois, exactement depuis que le nouveau président de la FAF, Charafeddine Amara, a réuni son BF pour répartir les tâches. Officiellement, Mohamed Bichari a lancé son chantier au niveau de la CFA début mai, quelques jours après la confirmation du BF/FAF de sa désignation (provisoire) en tant que vice-président de cette structure ô combien «sensible» dans la gestion des compétitions. La LFP avait donc toute la latitude pour procéder immédiatement à son remplacement. Ce qui n'a pas été le cas, l'instance dirigée par l'intérimaire Abdelkrim Medaouar a attendu presque un mois pour désigner un successeur à Bichari à la tête de la Commission médicale de la Ligue qui s'occupe, entre autres, de l'affectation des managers Covid durant les journées de Championnat et de leur contrôle. Or, c'est un manager Covid, le Dr Louled Abdelkrim qui est mis en cause fondamentalement dans l'affaire du match RCR-ESS. C'est ce médecin exerçant au CHU de Sidi-Bel-Abbès qui a donné instruction à l'arbitre Malek Aït Malek de faire jouer le match en question en dépit du fait que l'équipe sétifienne a présenté des tests PCR périmés pour l'ensemble de la délégation. Lors de son interrogation en visioconférence par la CD/LFP, le manager Covid du match RCR-ESS a assuré qu'il a agi sur recommandations du «médecin de la Ligue», le Dr Bichari en l'occurrence. C'est ce «détail» qui serait derrière ce changement intervenu dans la structure de la Commission médicale de la LFP. Le remplacement de l'actuel vice-président de la CFA aurait-il été possible si le manager Covid de RCR-ESS avait fait convenablement son travail ? Pas sûr. D'où ces interrogations multiples sur les raisons d'un changement qui ne règle pas pour autant un dossier qui risque d'atterrir dans les bureaux du TAS de Lausanne, quoi qu'en dise M. Medaouar... M. B.