Des pays pétroliers africains, dont l'Algérie, ne sont pas près d'abandonner l'exploration et la production de pétrole et de gaz aussi facilement que l'on pourrait le croire, selon des publications américaines qui ont repris une information parue sur un quotidien du Nigeria, pays ayant abrité la semaine dernière une réunion de pays membres de l'Organisation des producteurs pétroliers africains (Appo). Les informations relayées par le journal nigérian This Day font état de l'intention de plusieurs pays africains producteurs de pétrole qui ne prévoient pas d'abandonner l'exploration et la production de pétrole et de gaz et, surtout, qui pourraient envisager de créer une banque à l'échelle du continent pour financer de nouveaux projets, les banques internationales étant moins disposées par les temps qui courent, en raison du forcing exercé de toutes parts en faveur des énergies renouvelables. C'est au Nigeria, premier producteur de pétrole d'Afrique, que la rencontre a donc, eu lieu, en présence de représentants de pays où le pétrole et le gaz représentent une part importante du Produit intérieur brut (PIB), citant l'Angola, l'Algérie, l'Egypte, le Gabon, le Cameroun et le Niger autour du ministre nigérian du Pétrole, Timipre Sylva, et Omar Ibrahim, le secrétaire général de l'Organisation des producteurs pétroliers africains (Appo, organisation créée en 1987 et qui regroupe 18 pays africains producteurs de pétrole, à savoir l'Algérie, l'Angola, le Bénin, le Cameroun, le Congo, le RD Congo, la Côte d'Ivoire, l'Egypte, le Gabon, le Ghana, la Guinée équatoriale, la Libye, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, l'Afrique du Sud, le Soudan et le Tchad. Selon les propos attribués au ministre nigérian, les participants à la rencontre ont convenu de travailler dans le but d'«augmenter la part du contenu local dans les services pétroliers et la chaîne d'approvisionnement de l'industrie» et devoir, ainsi, penser à créer une banque continentale pour financer des projets pétroliers et gaziers maintenant que les grandes banques internationales réexaminent leur exposition et leurs engagements envers les combustibles fossiles. «Avec plus de 100 milliards de barils de pétrole encore dans notre sol, la plupart des économies sont encore fortement dépendantes des revenus pétroliers. L'Afrique est-elle prête à renoncer à la production de ces 100 milliards de barils et à les classer comme des actifs gaspillés ?», a plaidé le secrétaire général de l'Appo, selon ce qu'a rapporté la publication nigériane. Azedine M.