Le ministre de l'Energie, Abdelmadjid Attar, a présidé mardi une réunion extraordinaire du Conseil ministériel de l'Organisation des pays africains producteurs de pétrole (APPO), au cours de laquelle il a été convenu de reporter l'examen de l'étude prévue sur l'impact de la pandémie de Covid-19 sur l'industrie du pétrole et du gaz. S'exprimant à la presse à l'issue de cette réunion qui s'est tenue par visioconférence, M. Attar a indiqué que "le Conseil ministériel de l'APPO a décidé de tenir une deuxième réunion dont la date sera fixée dans une ou deux semaine afin d'examiner le rapport sur l'étude qui devait être réalisée sur l'impact de la pandémie du Covid-19 sur l'industrie du pétrole et du gaz des pays producteurs africains". Le Conseil ministériel devait examiner aujourd'hui, selon le ministre, le rapport préparé sur cette étude par un comité ad hoc désigné il y a six mois et constitué de 5 pays dont l'Algérie, l'Egypte, la Guinée Equatoriale, et le Nigéria. Les termes de référence, l'objet et le contenu de l'étude ont été définis et le rapport y afférent devait être soumis au Conseil ministériel de l'Organisation, en vue de prendre une décision, et ce, dans le cadre du suivi et de la mise en oeuvre de la résolution du dernier conseil tenu en juin 2020. Lire aussi: APPO: l'accord de recapitalisation de la Société africaine d'investissement en énergie approuvé "A la lumière des nouvelles données et en raison du flou qui entoure encore les conséquences de la pandémie sur les pays africains producteurs de pétrole, il a été convenu de tenir une autre réunion pour donner le temps à certains pays de faire des propositions", a expliqué le ministre de l'Energie. 1. Attar a souligné également qu'il a été décidé d'élargir l'étude et de la réaliser de façon différente par rapport à ce qui été prévu initialement. "L'Algérie a proposé à ce qu'il y ait plus de relations et de coopération avec l'Opep qui dispose d'un Secrétariat technique beaucoup plus outillé en matière d'expertise et de compétences qui avait réalisé plusieurs études sur l'économie mondiale et les pays pétroliers de l'Opep et de l'Opep+", a-t-il fait savoir. La proposition de l'Algérie a tenu en compte du fait que la majorité des pays de l'APPO sont aussi membres de l'Opep, a ajouté M. Attar. Créée en 1987, l'APPO regroupe 18 pays africains producteurs de pétrole, à savoir l'Algérie, l'Angola, le Bénin, le Cameroun, le Congo, le RD Congo, la Côte d'Ivoire, l'Egypte, le Gabon, le Ghana, la Guinée Equatoriale, la Libye, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, l'Afrique du Sud, le Soudan et Tchad. Cette organisation intergouvernementale, basée à Brazzaville, vise à promouvoir les initiatives communes en matière de politique et de stratégie de gestion dans tous les domaines de l'industrie pétrolière en vue permettre aux pays membres de tirer profit des activités d'exploitation de pétrole. L'Algérie assure la présidence de l'Organisation pour l'exercice en cours.