Ce dimanche, a été donné le coup d'envoi de la campagne massive de vaccination en plein air contre la Covid-19, au profit de tous les citoyens désirant en bénéficier. À l'instar des trois autres wilayas du pays, Oran ayant toujours été parmi les villes les plus touchées par le virus, a été retenue pour cette opération. Le lieu choisi est la place Tahtaha à la ville nouvelle, une symbolique à plusieurs sens, étant très fréquentée et connue par tous, mais symbolisant également l'affluence vers ce quartier faisant face à la ville nouvelle qui connaît malheureusement un laisser-aller du protocole sanitaire. Sur place, beaucoup de curieux se sont intéressés à ces chapiteaux mis en place et ont tenté de comprendre ce qui s'y passait. D'autres, tout aussi nombreux, étaient venus pour se faire vacciner. Deux équipes médicales composées de plusieurs médecins et d'infirmiers(res) encadraient cette opération, en procédant dans un premier temps à un questionnaire de santé et à un examen du patient pour procéder par la suite à l'inoculation du vaccin. Concernant les conditions de vaccination, il suffit que le volontaire présente sa pièce d'identité afin d'être inscrit, identifié par la suite, bénéficier de la seconde dose, et obtenir son carnet de vaccination. Dans un premier temps, les personnes vaccinées devront être âgées de 50 ans et plus. Après avoir reçu la première dose, les candidats sont priés de patienter une demi-heure, le temps de vérifier leur tolérance au vaccin. Jusque-là, aucune des personnes vaccinées n'a présenté d'effets secondaires. L'opération a commencé à 11 heures du matin et a enregistré, en deux heures, plus de 50 patients et la capacité de vaccination pourrait aller, nous confie une surveillante médicale, jusqu'à 150 personnes par jour. Nous avons rencontré sur place des Subsahariens intéressés ; un médecin nous explique qu'ils sont également les bienvenus. Il suffit de présenter une carte de séjour ou bien un passeport. Si certains ressortissants se sont fait vacciner sans s'intéresser à la marque et à l'origine du vaccin, un Malien qui tenait à se faire vacciner, dit-il, pour rentrer chez lui, a quant à lui refusé l'AstraZeneca, demandant le Spoutnik. Ce dernier n'étant pas disponible hier, il refusa alors de se faire vacciner. L'opération durera plusieurs jours. Dans un premier temps, il est question d'administrer le vaccin AstraZeneca, suivi dans les prochains jours par du Sinopharm. Le directeur de la santé a expliqué que les doses mises à disposition pour cette vaccination de plein air dépendront de l'affluence enregistrée à cet effet. Amel Bentolba