Les trois athlètes algériens de powerlifting, Hocine Bettir, Hadj-Ahmed Beyour et Samira Guerioua ont réalisé un sans faute, lors de la 11e édition de la Coupe du monde de para-powerlifting de Fazza, à Dubaï (Emirats arabes unis), avec à la clé, trois billets pour les Jeux paralympiques de Tokyo (24 août -5 septembre), à la grande satisfaction du staff technique national. «Avoir trois athlètes dans une seule édition des Jeux paralympiques est une grosse performance qui nous réconforte et récompense une année extrêmement difficile surtout pour les athlètes», s'est réjoui l'entraîneur national Mohamed Salah-Eddine Benatta, dans une déclaration à l'APS. En effet, les powerlifters algériens ont souffert de la situation sanitaire causée par la pandémie de Covid-19, ratant trois compétitions qualificatives au JP-2020 au cours du mois de mai : la Coupe du monde de Manchester et les tournois de Pattaya en Thaïlande et de Tbilissi en Géorgie. La Coupe de Fazza, dont ils sont familiers, vient récompenser les efforts consentis durant neuf mois dans une salle d'un hôtel à Alger, équipée d'un matériel sportif de la Fédération algérienne handisport, «qui n'a pas lésiné sur les moyens pour mettre les trois athlètes dans les meilleures conditions», selon le coach national. A Fazza, Hadj-Ahmed Beyour a réussi l'essentiel, avec un 3e et dernier essai chez les -49 kg, comptabilisé à 147 kg, suffisant pour lui offrir la 6e place du tournoi, et surtout la 7e position au classement paralympique, synonyme d'une place réservée aux JP-2020. La joie de l'athlète était grande et indescriptible : «Je suis comblé de joie. J'ai trop souffert avec mes coéquipiers et notre staff pour arriver à cette performance qui était notre objectif principal pour cette fin de mandat paralympique. Je remercie toutes les personnes qui m'ont soutenu et cru en mes chances de qualification», a déclaré Beyour. L'euphorie s'est poursuivie à Dubaï, après la confirmation de qualification de Samira Guerioua chez les -45 kg, une catégorie, pourtant à laquelle elle n'avait pas pris part lors du rendez-vous de Fazza. «Certes, Guerioua a participé au concours des -41 kg (une 9e place avec 84 kg soulevés, et nouveau record d'Algérie). Mais, comme elle est aussi classée dans la catégorie des 45 kg et la comptabilisation de sa nouvelle charge de 84 kg, lui permet de consolider sa 7e position paralympique dans cette catégorie, et du coup lui offre un billet pour Tokyo-2020», a expliqué l'entraîneur national. Guerioua participera pour la deuxième fois consécutive à des Jeux paralympiques après ceux de Rio de Janeiro en 2016, où elle avait reçu une invitation. «Je réalise un objectif qui m'était difficile d'imaginer en raison de plusieurs facteurs en cette période de Covid-19. Dieu merci, ma saison est sauvée, et à Tokyo, je tâcherai de faire mieux que la 6e place de Rio», a indiqué la native de Constantine. L'apothéose de la participation algérienne à la Coupe du monde de Fazza-2021 a été la très bonne prestation du chef de file du para-powerlifting, Hocine Bettir qui s'est distingué en arrachant la médaille d'or chez les -65 kg, après avoir réussi une barre à 191 kg à son dernier essai, devant le Chinois Jorge Carinao (190 kg aussi à son 3e essai). Grâce à cette belle prestation à Fazza, Hocine s'est adjugé l'or et s'est hissé à la 4e position au classement paralympique, assurant du coup, sa présence, pour la seconde fois de suite, à des Jeux paralympiques, après l'édition 2016. Bettir a devancé Jorge Carinao (Chine), auteur de 190 kg et le Britannique Mark Swan (179 kg). «Dieu Merci, j'ai pu confirmer ma place dans le gotha mondial de cette difficile discipline qui demande beaucoup d'efforts. Mes sacrifices ont été récompensés par une qualification. J'ai réalisé par le passé des podiums mondiaux, mais celui d'aujourd'hui a un goût très spécial, car il vient dans des circonstances très spéciales», a indiqué Bettir. Pour sa part, l'entraîneur national, qui n'a pas caché sa grande joie, s'est montré très soulagé par les performances de ses athlètes. «Ces deux dernières années, on a eu très peur, car beaucoup de choses nous manquaient, surtout les compétitions afin d'évaluer nos athlètes sur le plan technique notamment. Les performances réalisées sont importantes mais le plus dur attend nos athlètes à Tokyo.»