La LFP n'a pas (ne peut pas ?) finalisé le calendrier des dernières journées du championnat de Ligue 1. Ceci, pendant que la CAF «régule» ses deux compétitions interclubs majeures pour l'édition 2021-2022. Lundi, la Ligue de football professionnel a publié les dates des 28e et 29e journées de la Ligue 1. Celles-ci interviendront respectivement le jeudi 1er juillet et le dimanche 4 juillet, soit quelques soixante-douze heures après la clôture de la 27e journée avec le choc MCA-ESS programmé pour le lundi 28 juin. Hier, la Ligue a fait jouer trois rencontres (MCA-PAC pour le compte de la 22e journée et NAHD-USMA et CSC-CRB comptant pour le 25e round). Avant le déroulement de la 28e étape, trois rencontres de la JSK seront encore à programmer. En effet, le club kabyle compte déjà deux matchs de retard. Il s'agit des rendez-vous contre le CRB (22e journée) puis l'USMA (26e). Il devra également faire l'impasse sur le match de la 27e journée, la semaine prochaine, devant le WA Tlemcen. La formation du Djurdjura actuellement préoccupée par son match «retour» des demi-finales de la Coupe de la CAF a de fortes chances d'aller en finale qui se tiendra à Cotonou le 10 juillet. Mais également par l'éventuelle programmation de la finale de la Coupe de la LFP contre le NC Magra annoncée pour le 5 juillet, soit au lendemain de la 29e journée du championnat de Ligue 1. Il faut faire remarquer que les Canaris ont joué franc-jeu avec la LFP en acceptant de disputer plusieurs de leurs matchs de Ligue 1 au moment où les deux autres représentants algériens, le CRB et le MCA, demandaient le report de leurs rendez-vous locaux pour se consacrer à la compétition continentale. Ce qui n'est plus possible désormais dans la mesure où, engagée sur les trois tableaux, la JSK jouera carrément des trophées (Coupe de la LFP et Coupe de la CAF) et une place qualificative pour la prochaine édition des épreuves continentales. En ce sens, que s'il est vrai que la JSK peut obtenir son billet pour l'Afrique grâce à une consécration dans l'une des deux compétitions, cette éventualité peut ne pas se réaliser et l'équipe de Denis Lavagne, actuellement en 5e position au classement de la Ligue 1 (42 points et 2 matchs en retard), doit se rabattre sur le championnat pour décrocher une place africaine. Et pour ce faire, les Kabyles doivent «assainir» leur calendrier, en disputant le même nombre de matchs que tous leurs concurrents pour les 3 sésames (le 4e étant réservé au vainqueur de la Coupe de la LFP) que l'Algérie a obtenus auprès de la CAF. Le cas JSK... Techniquement, donc, la JSK ne sera totalement disponible pour ses matchs de retard en championnat qu'à partir du 11 juillet. En espérant que d'ici-là, les organisateurs de la finale de la Coupe de la LFP se soient décidés sur la date de sa tenue. Le club de Chérif Mellal pourra ainsi livrer les matchs des 28e et 29e journées à leurs dates initiales si la FAF et la LFP obtiennent le «feu vert» de la présidence de la République pour une date qui interviendrait entre le match du 28e round à Béchar face à la JSS et celle de la finale de la Coupe de la CAF, à Cotonou, le 10 juillet. Difficile d'imaginer une telle programmation sans le consentement de la JSK vu l'importance des trois échéances. Après la LFP, si tout va comme espéré, pensera à caser les trois rencontres de retard des camarades de Bencherifia. Dans ce cas, le déroulement des autres journées du challenge national ne manquera pas de subir des «coups». La CAF qui a prolongé les délais d'engagement d'un mois (30 juillet au lieu du 30 juin) n'attendra pas éternellement les noms des 4 clubs algériens à inscrire dans son calendrier des compétition pour l'exercice 2021-2022 dont le départ a été fixé pour le 10 septembre. En Algérie, si les 3 matchs de retard de la JSK (CRB, USMA et WAT) seront programmés après la finale de la Coupe de la CAF (et bien sûr celle de la Coupe de la LFP qualificative pour la C2 africaine), cela passerait par un arrêt momentané du championnat. Au mieux, la LFP pourrait prévoir l'organisation de la 30e journée avant la fin de l'ultimatum de la Confédération. Les 8 dernières étapes compteront-elles pour du beurre ? C'est le scénario le plus indiqué au vu de la «foire» instaurée par Abdelkrim Medaouar et son administration. Une structure qui a accepté de gérer une compétition à 38 journées, comme souhaité par la majorité des clubs sportivement hors service, structurellement défaillant et économiquement en faillite, en ayant l'intime certitude qu'il lui sera impossible de s'exécuter. Lancé fin novembre (20 novembre) par un match de gala (Supercoupe d'Algérie de l'exercice... 2019), la saison 2020-2021 s'achèvera probablement fin août, deux semaines avant le début des deux compétitions interclubs placées sous l'égide de la CAF. L'impossible transition ? Ce qui supposera un enchaînement immédiat avec la saison à venir pour les 4 clubs qui auront à représenter le pays en LDC et en Coupe de la CAF. S'il est vrai que la commission d'organisation des compétitions interclubs de l'instance de Patrice Motsepe exemptera un ou deux clubs algériens du 1er tour préliminaire prévu entre le 10 et le 12 septembre, l'entrée en lice effective s'effectuera au plus tard entre le 15 et 17 octobre, dates choisies pour la tenue du second tour préliminaire de la Ligue des champions et le 26 et 28 novembre pour ce qui est du même tour en Coupe de la Confédération. Un calendrier qui laisse peu de temps de répit et à la préparation de ces représentants. Comme il sera également préjudiciable pour l'enregistrement des joueurs (nouveaux et anciens). Un préjudice que certains clubs algériens ont subi lors de leur dernière participation, à l'exemple du MC Alger qui n'a pu qualifier plusieurs de ses joueurs recrutés «hors délais». Cette année, le mercato sera davantage impacté par la fin du championnat actuel et le lancement des procédures du prochain challenge. A titre illustratif, la FAF a donné aux clubs, le droit de bénéficier des services de leurs éléments dont le contrat expire le 30 juin. Comme la saison 2020-2021 s'étalera jusqu'à fin août, le mouvement des footballeurs nationaux ou étrangers qualifiés pour ledit exercice sera restreint. Un joueur très sollicité comme Amir Sayoud (CRB) dont le contrat expire le 2 juillet prochain ne peut signer en Algérie ailleurs qu'au Chabab de Belouizdad. Cette vérité est aussi valable pour nombre d'éléments du championnat dont la valeur est reconnue et que les recruteurs s'arrachent. Pour les étrangers, la problématique est encore plus cocasse. La limitation de leur nombre (2 par club de Ligue 1) n'est pas le seul inconvénient. Des problèmes d'ordre administratif (certificat de travail, carte de séjour etc.) et financiers (transfert des devises à leurs clubs d'origine) se posent régulièrement d'où la difficulté de les qualifier à temps. Or, cette année la CAF a rappelé aux clubs engagés dans ces deux épreuves, les modalités pour l'enregistrement de leurs nouveaux joueurs. La première phase débutera le 15 août, soit au moment où le championnat d'Algérie n'aura pas été bouclé. Des délais supplémentaires sont accordés sous condition de paiement d'amendes et de qualification retardée des nouvelles recrues. Ce qui donnera lieu à un vrai casse-tête chinois dont les conséquences sont prévisibles. La Fédération égyptienne qui a tenté une énième demande de report des délais d'enregistrement auprès de la Confédération africaine se dirige vers la désignation de ses représentants suivant des chiffres (de 1 à 4) au lieu des noms. Ceci pour, justifie-t-elle sa demande, «faciliter la tâche des organisateurs lors du tirage au sort». Comme l'Algérie, l'Egypte mais aussi le Maroc avaient réclamé la prolongation des délais au-delà du 30 juin, comme préalablement fixé par la CAF. Mais il semble bien que la nouvelle date butoir ne soit pas suffisante pour boucler une longue saison, les Marocains termineront leur Botola probablement le 8 juillet tandis que les égyptiens prévoient la fin de leur championnat à seulement 34 journées pour le 25 août. Comme l'Algérie... M. B.